Convaincre les lecteurs pour vendre son livre : 5 stratégies

Convaincre des lecteurs est essentiel pour réussir à vendre son livre. Voici comment vous y prendre, que vous soyez auto-édité ou édité en maison d'édition.

Pour de nombreux auteurs et autrices, le marketing du livre peut sembler compliqué, voire mal perçu. Écrire est une chose, devenir commercial·e en est une autre. Pourtant, un livre reste un produit culturel qui doit atteindre son public pour exister. Il n’y a pas de mal à vouloir vendre son livre : il s’agit simplement de présenter ses qualités, son univers et sa valeur de manière à toucher les lecteur·rice·s susceptibles de l’aimer.

L’objectif n’est pas de vendre à tout prix, mais de faire en sorte que les personnes intéressées puissent découvrir votre titre, que ce soit en librairie, en salon, sur Internet, dans les médias ou grâce au bouche-à-oreille.

Dans cet article, nous vous dévoilons les 5 éléments qui déclenchent des ventes de livres. Et abordons 5 techniques pour convaincre vos potentiels lecteurs d’acheter votre livre.

Les 5 éléments qui font vendre un livre

1. La couverture

La couverture est souvent le premier contact entre votre livre et un·e lecteur·rice. En librairie comme sur Amazon, elle doit être immédiatement lisible et attrayante. Même au format miniature sur un écran d’ordinateur ou de liseuse ! Un visuel professionnel donne confiance, reflète le genre littéraire et attire l’attention.

Une couverture de livre est un véritable argument marketing en soi, qui influence directement la décision d’achat. Beaucoup de lecteur·rice·s se fient à la couverture pour s’intéresser à un livre, et le désir d’achat est parfois motivé avant tout par le fait que le livre est un bel objet que l’on souhaite exposer dans sa bibliothèque.

2. L’univers et le pitch de l’histoire

Dans le cas d’un roman, l’histoire en elle-même, les personnages et l’univers sont importants pour convaincre les lecteur·rice·s. Ils/elles veulent être projeté·e·s dans une ambiance, une esthétique, un monde dans lequel ils/elles ont envie de passer plusieurs heures. Pour les convaincre, veillez à présenter un pitch efficace. Votre résumé de quatrième de couverture doit tenir en quelques phrases et leur permettre de comprendre immédiatement qui est le héros, quelle est sa situation initiale et quel événement va tout bouleverser.

En décrivant les sensations que votre univers procure, en partageant un bref extrait immersif ou en assumant une esthétique identifiable (qu’il s’agisse de cosy Fantasy, d’une romance d’été, d’un roman Dark Academia ou encore d’un univers de science-fiction sombre), vous offrez aux lecteur·rice·s une promesse émotionnelle forte. Ce qu’ils/elles achètent, ce n’est pas seulement une histoire, mais une véritable expérience immersive !

3. La personnalité de l’auteur

Plus un·e lecteur·rice s’intéresse à vous et vous apprécie, plus il/elle sera enclin·e à acheter vos ouvrages. Votre présence peut s’exprimer de multiples façons : à travers vos réseaux sociaux d’auteur·rice, une newsletter régulière, vos interventions publiques ou encore vos publications en ligne (réseaux sociaux, blog…). En vous trouvant sympathique, un·e inconnu·e aura naturellement envie de s’intéresser à ce que vous faites et d’acheter un de vos livres. C’est pourquoi soigner votre image et la relation avec votre communauté de lecteur·rice·s est important : on appelle cela le personal branding.

Par ailleurs, dans votre communication, le storytelling constitue un outil très puissant. Plutôt que d’inciter frontalement vos followers sur les réseaux sociaux à acheter votre livre, racontez pourquoi vous l’avez écrit, quel défi vous avez surmonté en l’écrivant, une anecdote de séances de dédicaces… En partageant votre histoire personnelle autour du projet, vous créez une connexion émotionnelle. Et c’est souvent cette connexion, bien plus que l’argument rationnel, qui déclenche l’acte d’achat.

4. Les tendances

Un·e lecteur·rice doit rapidement comprendre si un livre est fait pour lui/elle. Faire référence à des œuvres connues similaires, à des tendances actuelles ou à des tropes populaires permet une identification immédiate de ce que l’on pourra trouver dans le livre. Dire qu’un roman s’adresse aux amateur·rice·s de romances enemies to lovers ou aux lecteur·rice·s qui ont aimé Hunger Games crée un signal clair : le ou la lecteur·rice sait instantanément si cela pourrait lui plaire ou non.

Les tropes populaires ou encore les genres littéraires tendance (Dark Academia, romances de Noël, dark romance, romantasy…) fonctionnent très bien parce qu’ils sont autant de repères pour les lecteur·rice·s. Ils leur permettent de se projeter avant même d’avoir ouvert le livre. Ainsi, si votre roman s’inscrit dans ces tendances, n’hésitez pas à les mettre en avant comme autant d’arguments de vente.

5. L’originalité et la nouveauté

Sur un marché où paraissent chaque année des dizaines de milliers d’ouvrages, l’originalité fait la différence. Et ce, même si le livre s’inscrit dans une tendance. La nouveauté peut venir d’un concept rare ou inédit, d’un tour de force narratif (plusieurs narrateurs différents, une narration à la deuxième personne du singulier, un roman en rimes, etc.), de bonus intégrés au livre ou simplement d’une idée forte résumable en quelques mots. Les romans qui marquent les lecteur·rice·s sont souvent ceux dont on peut parler en une phrase.

Ce sont autant de petits “plus” qui permettent à un livre de rester en mémoire. Et surtout de créer un désir d’achat pour assouvir sa curiosité.

Rappelons ici que la qualité du contenu (livre bien mis en page, sans fautes d’orthographe) n’est pas un argument de vente, mais un dû pour les lecteur·rice·s. Dès lors que l’on achète un livre, on s’attend à un résultat professionnel et irréprochable. Il en va de même pour le titre du livre : il ne sert pas réellement à convaincre, mais peut au contraire devenir un frein s’il est mal choisi. Un titre maladroit, peu original ou faisant « amateur » peut faire fuir avant même qu’on s’intéresse au contenu.

Quant aux avis de lecture sur les librairies en ligne, ils ne jouent leur rôle qu’après coup. Le ou la lecteur·rice doit déjà avoir envie d’acheter le livre pour s’y intéresser. Ils viennent alors confirmer ou invalider son intention. S’ils sont positifs, cela renforce la décision d’achat ; s’ils sont négatifs, cela peut au contraire la bloquer.

5 techniques pour convaincre les lecteurs et vendre son livre

Connaître les leviers d’achat ne suffit pas : encore faut-il les activer dans votre stratégie de communication. Voici 5 méthodes éprouvées pour réussir à vendre son livre.

1. Répondre à un besoin… ou créer un désir

Qu’il s’agisse d’un roman ou d’un livre de non-fiction (guide pratique, essai, témoignage), un·e lecteur·rice achète avant tout une promesse. Dans un livre pratique, cette promesse est souvent tangible : résoudre un problème, améliorer une situation, apprendre une compétence nouvelle ou obtenir un résultat concret. Plus le/la lecteur·rice se reconnaît dans la problématique traitée, plus il/elle est susceptible d’acheter.

Pour un roman, l’achat repose davantage sur une émotion. Les lecteur·rice·s cherchent avant tout à vivre quelque chose : frissonner, rire, tomber amoureux, être ému·e ou s’évader de leur quotidien. Votre communication doit insister sur l’expérience vécue plutôt que sur des arguments rationnels. Ce n’est pas forcément le meilleur livre qui vend le plus, mais celui qui crée le plus de désir.

2. Multiplier la visibilité du livre et créer un effet viral

On estime qu’il faut qu’une personne entende parler d’un produit entre 7 et 15 fois en moyenne avant qu’elle ne se décide à l’acheter. En effet, lorsque tout le monde parle d’un produit, qu’il s’agisse d’un livre ou d’autre chose, on finit par s’y intéresser et vouloir l’acquérir, par curiosité ou par mimétisme. C’est pourquoi il est essentiel de parler régulièrement de votre livre, sans craindre de vous répéter. Sur les réseaux sociaux par exemple, la plupart de vos followers ne voient pas l’intégralité de vos posts et ce, même s’ils sont abonnés. N’hésitez donc pas à parler encore et encore de votre livre, en variant les angles et approches.

Cependant, la visibilité ne doit pas reposer uniquement sur vous. Il est important de trouver des « prescripteur·rice·s » pour votre ouvrage, c’est-à-dire des influenceur·se·s, chroniqueur·se·s, lecteur·rice·s, journalistes qui vont à leur tour parler de votre livre et le recommander. Ces avis vont renforcer la confiance de vos potentiel·le·s lecteur·rice·s. C’est ce que l’on appelle la preuve sociale.

Sur vos réseaux et pourquoi pas même dans le livre en lui-même, encouragez vos lecteur·rice·s à laisser un avis de lecture sur les librairies en ligne et plateformes de lecture comme Babelio, Booknode, Goodreads…

Sur les réseaux sociaux comme TikTok, ce sont parfois les tendances (challenges, sons, vidéos thématiques) qui déclenchent l’explosion des ventes, en donnant l’impression que “tout le monde en parle”. Réfléchissez aux trends qui pourraient convenir à la communication autour de votre livre et utilisez-les.

3. Aborder les potentiels lecteurs en salons et en dédicaces

Lors d’un salon du livre ou d’une séance de dédicaces, il est rare que les lecteur·rice·s se dirigent d’emblée vers un·e auteur·rice inconnu·e. C’est donc à vous d’aller vers eux/elles. Une attitude ouverte, un sourire, quelques mots chaleureux et un pitch efficace peuvent suffire à entamer la conversation.

L’important est d’être disponible, d’éviter de rester assis·e derrière sa table à regarder son téléphone, et de faciliter l’achat en proposant par exemple le paiement par carte bancaire.

L’objectif n’est pas de forcer la main, mais d’accompagner une personne curieuse vers la découverte de votre univers. Ces échanges humains créent souvent des ventes immédiates, mais aussi des lecteur·rice·s fidèles sur le long terme. Même si les personnes n’achètent rien sur le moment, vous pouvez leur offrir des goodies afin qu’elles se souviennent de vous. Un marque-page, par exemple, pourra faire office de carte de visite : présentez-y votre bibliographie, ou bien un visuel de votre roman, indiquez l’adresse de votre site (ou bien un QR code) ou encore vos réseaux sociaux. Ainsi, votre potentiel·le lecteur·rice pourra toujours se procurer vos livres par la suite s’il/elle le désire.

4. Proposer des offres limitées et irrésistibles

Les promotions limitées dans le temps fonctionnent très bien pour convertir les lecteur·rice·s hésitants. Une promotion sur la version ebook, un jeu concours pour gagner votre livre, une édition collector (reliée et/ou avec jaspage) dédicacée, un pack de goodies… Ces cadeaux ou bonus donnent aux lecteur·rice·s l’impression d’obtenir davantage que ce qu’ils/elles dépensent. Ce sentiment d’opportunité unique crée un déclic psychologique et les pousse à passer à l’action pendant qu’il en est encore temps.

5. Miser sur son écriture si l’on ne souhaite pas s’exposer

Tou·te·s les auteur·rice·s n’ont pas envie de se montrer à la caméra, de participer à des salons ou d’être actif·ve·s sur les réseaux sociaux. Il reste possible de vendre son livre tout en restant discret, même si cela est plus difficile. Vous pouvez publier gratuitement des textes sur des plateformes de partage de textes et autres réseaux sociaux littéraires comme Wattpad, Panodyssey, sur vos réseaux sociaux ou sur votre propre blog, écrire une newsletter régulière (sur Substack, par exemple)… Écrire en ligne et publier des textes de façon gratuite permet de vous faire découvrir et de vous créer une communauté de lecteur·rice·s fidèles. Si votre style séduit, il peut suffire à attirer les lecteur·rice·s vers vos ouvrages sans que vous n’ayez à vous exposer davantage.

D’autres actions marketing sont compatibles avec votre désir d’anonymat : lancer une campagne de publicité Amazon, envoyer votre livre en service presse ou démarcher des libraires qui se chargeront ensuite de le mettre en avant.

En résumé, convaincre un·e lecteur·rice d’acheter votre livre ne consiste pas à le ou la manipuler, mais bien à lui faire comprendre ce qu’il/elle peut attendre de l’ouvrage et mettre en avant ses points forts. Une belle couverture, un pitch accrocheur, votre personnalité d’auteur·rice, une position claire dans les tendances du marché et une touche d’originalité constituent un socle solide pour attirer les bon·ne·s lecteur·rice·s et vendre son livre avec succès. Ne voyez pas le marketing du livre comme une contrainte, mais comme autant de moyens pour permettre à votre œuvre de rencontrer celles et ceux qui l’attendent.

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