Contrairement aux idées reçues, publier un livre en auto-édition n’est pas synonyme de mauvaise qualité, refus des maisons d’édition et faibles ventes. De nombreux·ses auteur·rice·s indépendant·e·s ont délibérément choisi de ne pas passer par un éditeur, font un travail remarquable et vivent de leur plume. Si vous souhaitez en faire de même, veillez à ne pas commettre ces 10 erreurs qui pourraient être fatales pour le succès de votre ouvrage !
Comment fonctionne l’auto-édition ?
L’auto-édition vous permet de décider en toute liberté du contenu de votre livre, de sa conception, ou encore du titre et du prix de vente. Même si vous pouvez bien entendu faire appel à des professionnel·le·s pour vous aider dans la conception : correcteur·rice, éditeur·rice freelance, maquettiste, graphiste, illustrateur·rice…
Une fois que le manuscrit et la mise en page sont finalisés, vous pouvez publier votre livre rapidement et facilement grâce à l’auto-édition. Pour publier un livre avec BoD, il vous suffit de télécharger en ligne vos fichiers de l’intérieur du livre et de la couverture. Puis d’indiquer les caractéristiques d’impression choisies ainsi que le prix de vente. Peu de temps après, votre livre est disponible sur les librairies en ligne ainsi qu’à la commande en librairie.
En mettant en place des stratégies marketing et une bonne communication, vous pourrez ainsi faire vos premières ventes. Et pourquoi pas faire de votre livre un best-seller auto-édité !
Les erreurs fréquemment commises quand il est question de publier un livre en auto-édition
Cela semble simple dit comme cela, et en théorie, ça l’est. Mais dans la pratique, les auteur·rice·s qui souhaitent publier un livre en auto-édition commettent souvent des erreurs qui peuvent en compromettre le succès. Pour vous éviter cela, nous vous indiquons ici les pièges dans lesquels il ne faut pas tomber et ce que nous vous conseillons plutôt.
1 Donner une impression générale d’amateurisme
Si la couverture fait amateur et que la mise en page intérieure n’invite pas à une lecture agréable, votre livre ne sera probablement pas un succès. Malheureusement, en auto-édition, il arrive fréquemment que les auteur·rice·s veuillent se charger eux-mêmes de toutes les tâches sans expérience.
Notre conseil : allouer un budget (notamment pour la correction et la création de couverture) afin de se faire accompagner de professionnel·le·s. Ou à défaut : se former un minimum dans ces domaines, si vous tenez absolument à vous occuper de tout. Nous avons par exemple sur notre blog quelques tutoriels pour vous aider dans la conception de votre mise en page de livre et de votre couverture.
2 Laisser des fautes d’orthographe et erreurs typographiques
À force de relire plusieurs fois son manuscrit, il n’est pas rare de passer à côté de grosses erreurs. De plus, il n’est pas possible d’être tout à fait objectif sur son propre travail. Il est donc difficile de repérer soi-même les incohérences dans la narration ou encore les défauts quand à la structure de l’ouvrage. Une fois le livre publié, ces défauts nuisent à la crédibilité du livre. C’est souvent un point déterminant dans les avis de lecture laissés sur les librairies en ligne.
Et s’il est toujours possible de corriger ces erreurs a posteriori en effectuant une réédition, ce n’est pas une solution idéale. En effet, rééditer son livre est généralement payant et les exemplaires de la première édition (déjà achetés ou imprimés) comprendront toujours des fautes. Mieux vaut faire les choses dans les règles de l’art et publier un livre irréprochable dès le début !
Notre conseil : faire appel à des bêta-lecteur·rice·s, et s’entourer de personnes (de préférence un·e correcteur·rice professionnel·le) qui pourront prendre en charge la relecture et la correction du livre.
3 Négliger les détails de fabrication du livre
Pour qu’un livre soit vraiment convaincant et offre la meilleure expérience de lecture, il faut que les moindres détails soient parfaits. Ainsi, ne faites pas vos choix de caractéristiques d’impression à la va-vite : le format, le papier, les marges… rien ne doit être laissé au hasard !
Pour la couleur du papier, la règle de base est la suivante : optez pour du papier blanc pour un livre de non-fiction (guide pratique, livre spécialisé), et du papier crème pour une fiction (roman, recueil de nouvelles, etc.). On trouve malheureusement beaucoup de romans auto-édités imprimés sur du papier blanc, ce qui n’est ni habituel pour de la fiction, ni agréable pour les yeux.
De même, la couverture ne doit pas se contenter d’être esthétique. Elle doit aussi et surtout correspondre au genre choisi et tenir compte des tendances actuelles. Beaucoup de livres auto-édités présentent en effet de belles couvertures mais ne trouvent pas leur lectorat-cible, car il est impossible de savoir d’après la couverture à quel genre littéraire il appartient. Et si, donc, il est susceptible de nous plaire en tant que lecteur·rice. Peu de lecteur·rice·s font l’effort d’aller plus loin en lisant la 4e de couverture ou l’extrait de début du livre pour en savoir plus. La couverture doit immédiatement convaincre !
Si l’on néglige ces détails, on compromet souvent le succès du livre.
4 Écrire un mauvais résumé de 4e de couverture
Le texte qui figure au dos de votre livre (et sur la fiche du l’ouvrage sur les boutiques en ligne) est déterminant dans son achat par des lecteur·rice·s. Après la couverture, c’est en effet la deuxième chance de les convaincre que ce livre peut leur plaire.
Malheureusement, il arrive souvent que ce texte en dise bien trop ou trop peu, à la fois sur le contenu du livre et sur son auteur·rice, ce qui a tendance à décourager.
Notre conseil : soignez votre résumé de livre en donnant uniquement les faits clés de l’histoire et formuler une question pour éveiller la curiosité. Mais rédigez aussi une biographie d’auteur succincte afin que les lecteur·rice·s en apprennent davantage sur vous, sans pour autant avoir l’impression de lire votre CV.
5 Ne pas suffisamment étudier le marché et les livres concurrents
Quels sont les autres livres à succès qui existent déjà sur le même thème ou dans le même genre littéraire ? Quelles sont les attentes de votre lectorat-cible ? Comment votre livre peut-il tirer son épingle du jeu par rapport aux livres concurrents ?
Sans préparation préalable ni recherches approfondies sur le marché du livre, il vous sera difficile de faire votre place dans cet univers concurrentiel. En tant qu’auteur·rice indépendant·e, vous devrez redoubler d’efforts face à des best-sellers publiés en maison d’édition.
Notre conseil : prenez le temps d’étudier les caractéristiques du genre littéraire choisi et de déterminer le lectorat-cible auquel s’adresse votre livre. Vous éviterez ainsi de faire fausse route en vous adressant à la mauvaise cible ou en classant votre livre dans le mauvais genre.
Observez les tendances de l’édition, aussi bien en termes de genres, de fabrication, de designs de couverture ou encore de titres. Notez les formats, les prix de vente des ouvrages concurrents. Vous saurez ici comment vous placer au mieux et rivaliser avec d’autres livres à succès.
6 Se précipiter pour publier au plus vite
Un des avantages de l’auto-édition, c’est de pouvoir publier son livre rapidement. En effet, pas besoin d’attendre des mois voire un an pour que le travail sur le livre soit achevé côté maison d’édition. Cela ne dépend que de vous : dès que vous estimez que le livre est prêt pour la publication, il peut être disponible à la vente quelques jours plus tard ! Pour autant, mieux vaut ne pas se précipiter. La qualité du livre est cruciale pour assurer son succès.
Notre conseil : prenez le temps de faire vérifier votre livre par plusieurs personnes. Faites imprimer si nécessaire plusieurs exemplaires tests avec différentes caractéristiques d’impression. Et enfin, choisissez le bon moment pour publier votre livre. Il existe en effet des périodes de l’année plus appropriées que d’autres. Pour éviter tout retard dans la publication de votre livre par rapport à la période choisie, assurez-vous de prévoir une marge en cas de pépin. Et d’établir un rétro-planning. Ainsi, tout se déroule comme prévu et sans stress !
7 Ne pas faire suffisamment de promotion du livre
Avertir vos proches de la parution de ton livre ne suffira pas, même si plusieurs personnes vous promettent de l’acheter. Il vous faudra communiquer activement sur l’ouvrage pour toucher de nouveaux·lles lecteur·rice·s, que ce soit sur les réseaux sociaux, grâce à des services presse, une campagne publicitaire, en faisant relayer l’info dans les médias, ou encore en organisant des séances de dédicaces et en participant à des salons du livre.
Un livre, d’aussi bonne qualité soit-il, ne pourra pas se vendre si aucune communication n’est entreprise pour le faire connaître à ses potentiel·le·s lecteur·rice·s.
Notre conseil : établir des stratégies de promotion adaptées à la fois à votre livre et à ce que vous vous sentez à l’aise de mettre en place. N’hésitez pas à consulter nos articles de conseils pour promouvoir un livre auto-édité. Vous pouvez aussi vous faire accompagner en déléguant certaines tâches de promotion. Vous trouverez sur notre site une description des services marketing proposés par BoD.
8 Fixer un prix de vente trop élevé
Beaucoup d’auteur·rice·s pensent que plus le livre est volumineux, plus le prix du livre peut être élevé. Certes, le nombre de pages influe sur le coût de sa fabrication et se répercute sur le prix de vente. Mais ce n’est pas le seul élément à prendre en compte pour déterminer le prix !
Un prix trop élevé par rapport aux ouvrages concurrents est fortement dissuasif, d’autant plus quand il est question de publier un livre en auto-édition. Même si les mentalités évoluent, il existe en effet toujours dans la tête des lecteur·rice·s une certaine appréhension quant à la qualité du livre, qui peut être aléatoire en l’absence d’une maison d’édition. Et si le prix est plus élevé qu’un livre équivalent en librairie, c’est encore un frein supplémentaire à l’achat.
Il est donc important d’étudier minutieusement la concurrence et de calculer ses marges d’auteur potentielles afin de fixer le prix au plus juste. N’oubliez pas également qu’il existe une obligation légale en France : le prix unique. C’est-à-dire que le prix que vous fixez doit être le même quelque soit l’endroit où il est vendu (sur les plateformes, en librairie, en salon, sur votre site…).
Notre conseil : consultez notre article dédié au prix de vente pour en savoir plus sur la manière de l’estimer au mieux. Pensez également à effectuer de temps à autres des promotions sur le prix de la version ebook (non soumise à la loi du prix unique). Cela permet d’inciter vos potentiel·le·s lecteur·rice·s à sauter le pas de l’achat.
9 Publier de faux avis de lecture
Les bons avis de lecture sont essentiels pour convaincre de potentiel·le·s lecteur·rice·s d’acheter votre livre. Ils aident également à rendre l’ouvrage davantage visible dans les résultats de recherche sur les librairies en ligne. Dans ce contexte, il peut donc être tentant de publier soi-même de faux avis ou d’acheter de faux commentaires. Une erreur fréquemment commise en auto-édition.
Bien sûr, vous pouvez inviter votre entourage ayant lu le livre à vous laisser des avis de lecture, mais cela est à double tranchant. Les commentaires positifs écrits uniquement par courtoisie sont faciles à repérer et peuvent nuire à l’image de votre livre.
Notre conseil : misez plutôt sur l’envoi gratuit d’exemplaires en service presse à des blogueur·euse·s et influenceur·euse·s littéraires. Leur chronique sera sincère, et si votre livre est de qualité, vous aurez à coup sûr de très bons avis de lecture et surtout, authentiques et argumentés.
10 Prendre les critiques personnellement
Donner à lire son livre et faire parler de soi en tant qu’auteur·rice demande du courage et de la force émotionnelle. Tout le monde n’appréciera pas votre travail. Il en faut pour tous les goûts : même les best-sellers ont de mauvaises critiques.
Inutile donc de prendre trop à cœur les mauvaises critiques, cela ne remet pas en question votre travail et n’est pas forcément représentatif de la qualité de votre livre. Il est préférable de ne pas répondre aux mauvaises critiques en vous justifiant. En effet, il ne sert à rien d’essayer de convaincre le/la lecteur·rice qu’il/elle a tort. Il n’est pas ici question de vérité mais d’un avis subjectif et répondre de façon virulente ou désagréable nuirait à votre image d’auteur·rice.
Notre conseil : consultez de temps à autres vos avis de lecture (vous pouvez les relayer sur vos réseaux) mais prenez du recul face aux critiques. Si certaines sont constructives, elles pourraient même vous aider à vous améliorer pour vos prochains livres. Restez toujours bienveillant·e dans vos échanges avec vos lecteur·rice·s et soignez votre image publique. C’est une notion importante dans le cadre du personal branding : votre marque, c’est vous !
En résumé : nos conseils pour publier un livre en auto-édition avec succès
Vous avez probablement déjà compris comment améliorer votre livre à partir de cette liste d’erreurs courantes. Pour que tout se passe au mieux, nous vous présentons 3 conseils importants pour que votre livre auto-édité soit un succès :
Misez sur la qualité
De véritables professionnel·le·s sont là pour vous accompagner à chaque étape de votre projet de livre. Cet investissement en vaut le coup ! Publier un livre en auto-édition ne signifie pas obligatoirement de tout faire seul·e. La plupart des auteur·rice·s indés qui se sont professionnalisé·e·s s’entourent d’une équipe ou utilisent des outils pensés spécialement pour les auteur·rice·s, comme WriteControl.
Cette plateforme d’écriture en ligne propose des fonctionnalités innovantes pour parfaire son manuscrit et le mettre en forme en toute simplicité, autonomie et avec professionnalisme. Vous pouvez par exemple bénéficier de retours personnalisés sur votre texte grâce à l’assistant d’écriture, utiliser un correcteur orthographique et un détecteur de répétitions intégré. Ou encore profiter de la mise en page automatique au bon format et de l’export ePub, ce qui vous facilite la vie pour la publication.
Ces auteur·rice·s indés pro font généralement appel à une plateforme d’auto-édition comme BoD pour déléguer entre autres la gestion des commandes et des envois de colis. Ainsi, le livre est entre de bonnes mains côté conception et logistique. La satisfaction des lecteur·rice·s est assurée !
Renseignez-vous sur la meilleure façon de publier un livre en auto-édition
Avant de vous lancer dans l’écriture, posez-vous quelques questions : quelles sont les tendances actuelles ? À quel cible s’adresse votre livre ? Quelle est la meilleure façon de publier un livre ? Vous pouvez trouver la réponse à cette question en détail sur notre page « Publier un livre ». Il existe aussi des formations en écriture ou en auto-édition, ou encore des conférences comme la Conférence des auteurs indépendants, qui peuvent vous fournir des informations précieuses pour réussir votre projet.
Participez activement à la promotion du livre
Avant même que le livre ne soit prêt à être publié, réfléchissez déjà à la manière dont vous pouvez le promouvoir. Il est utile de créer votre communauté de futur·e·s lecteur·rice·s sur les réseaux sociaux (TikTok ou Instagram notamment) avant la sortie du livre. Vous pourrez y montrer les coulisses de l’écriture et de la publication, et donner envie d’acheter le livre dès sa parution.
Démarchez les librairies et les points de vente rapidement, afin d’organiser des séances de dédicaces. De cette façon, votre livre sera attendu le jour de sa parution. Pensez également à définir un prix promotionnel de lancement pour votre ebook. Préparer la sortie du livre est essentiel pour assurer son succès !
Comme vous pouvez le constater, publier un livre en auto-édition demande d’enfiler beaucoup de casquettes différentes, mais surtout une bonne préparation. Vous pouvez actionner de nombreux leviers pour assurer le succès de votre livre. En suivant ces conseils et en évitant les écueils fréquents que rencontrent les auteur·rice·s en auto-édition, vous mettez toutes les chances de votre côté de réussir dans votre projet !
