Quand dois-je préparer la sortie de mon livre ? Il n’existe pas de moment-clé. À vrai dire, le plus tôt sera le mieux. Même si vous en avez juste une vague idée. En effet, vous pouvez commencer à parler de votre livre avant qu’il ne soit publié ou même terminé.
Quoi qu’il en soit, gardez à l’esprit que vous êtes la seule personne à décider de quelle manière votre livre sera dévoilé au grand jour. Vous êtes un·e auteur·rice indépendant·e et c’est à vous de gérer votre communication comme bon vous semble. Mais il est toujours utile de savoir ce qu’il est recommandé de faire dans pareil cas. À vos carnets de notes et vos to do lists ! Nous allons vous livrer les étapes de la sortie d’un livre.
Bien sûr, aucune de ces étapes n’est obligatoire. Adaptez-les et améliorez-les à votre guise.
Étape 1 : faire un état des lieux
Premièrement, pensez à faire un état des lieux de vos avancements et de ce que vous êtes parvenu·e à créer. Derrière le terme « sortie de son livre » se cache en réalité l’idée de communiquer. Posez-vous les bonnes questions. Est-ce que vous pouvez présenter visuellement votre livre ? Pouvez-vous en dévoiler le résumé ? ou avez-vous simplement le personnage principal bien défini ?
Inutile de vous affoler et de vouloir aller plus vite que la montre : vous pouvez commencer à communiquer sur un livre même s’il n’existe encore que dans votre imagination. Toutefois, votre avancement aura des conséquences sur le choix stratégique du média de communication à employer.
Alors préparez-vous une liste avec ce que vous avez déjà accompli. Cela permet d’avoir une vision plus claire qui vous aidera à prendre la meilleure décision possible.
Étape 2 : bien choisir sa date de sortie
La date de sortie est importante pour capter l’attention de vos potentiel·le·s lecteur·rice·s. Surtout si vous optez pour la solution de les faire languir un peu. Annoncez la sortie de votre livre plusieurs mois à l’avance, cela vous offrira un long délai pour communiquer et susciter l’intérêt de votre lectorat.
Ayez en tête également les temps forts en librairie. Il existe deux rentrées littéraires, en septembre et janvier, durant lesquelles les lecteur·rice·s sont noyé·e·s sous les propositions. Cela peut être une stratégie que de se démarquer en choisissant une autre période, ou de se positionner sur un marché en se mettant en avant face aux autres livres.
De même, le printemps, avec ses beaux jours, et l’été, avec le temps libre qu’il nous offre, peuvent être des saisons idéales pour la sortie d’un livre. Par exemple, à cette période, les ventes des romans feel good et des polars explosent.
Étape 3 : choisir les bons canaux de communication
Nous avons déjà abordé plusieurs fois les thèmes de la communication sur les réseaux sociaux (voir nos articles Comment organiser un concours sur Instagram ? et 5 étapes pour contacter des influenceurs littéraires pour son livre), ou sur la promotion d’un livre, mais bien choisir les canaux de communication dans lesquels nous sommes à l’aise est primordial.
D’ailleurs, nous vous conseillons de commencer une chose à la fois. Si vous êtes totalement novice, prenez le temps de découvrir une plateforme tranquillement. Cela vous évitera d’être sur tous les fronts, de vous perdre dans les différents codes… et de vous décourager par la même occasion.
Par exemple, Babelio est une plateforme en ligne où de nombreux ouvrages sont référencés et commentés. À vous de créer la page de votre livre et de diffuser du contenu à son sujet. Et il existe bien d’autres communautés de lecteurs et réseaux sociaux littéraires comme Babelio.
Instagram est également un excellent moyen de donner vie à son roman en créant de la proximité avec votre communauté. Vous pouvez par exemple dévoiler en story les coulisses de la création de votre livre. Et Babelio et Instagram ne sont qu’une infime partie de la mosaïque de réseaux sociaux qu’il existe.
Étape 4 : se servir de sa communauté ou en créer une
C’est votre premier livre et vous n’avez pas de communauté. Pas de panique ! Ne baissez pas les bras parce que vous n’avez qu’une cinquantaine d’abonné·e·s sur vos réseaux sociaux. C’est tout à fait normal.
Pour créer une communauté, il n’y a pas de mystère, il faut passer par la phase où vous avez peu de followers. Avec de la patience et de la créativité, vous devriez avec le temps, et peut être la sortie d’autres livres, voir votre lectorat grandir et se fédérer autour de votre univers d’artiste.
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Étape 5 : diffuser et partager les avancées de son ouvrage
Un peu sur le modèle du crowdfunding, partager ses avancées est un véritable moyen de capter l’attention d’une audience et de l’impliquer dans un projet. Comme nous le disions au début de l’article, il est possible de se poser la question de la sortie du livre dès le stade de l’idée.
Ainsi, votre communauté nourrira l’envie de connaître la suite de vos aventures. Vos followers suivront l’avancée de l’écriture, la confection de la couverture… Ils pourront même participer à la relecture de celui-ci. Et enfin, au moment de la sortie, ils auront enfin l’occasion de décorer leurs étagères de vos livres, tout en faisant peut-être même la promotion de ceux-ci.
Étape 6 : être créatif·ve
Maintenant que vous avez choisi vos réseaux sociaux et pris la décision de communiquer à propos de la sortie de votre livre, reste à voir comment vous allez vous y prendre. Le maître-mot dans ce cas est : laisser libre cours à son imagination et sa créativité.
Captivez votre communauté naissante (même s’il ne s’agit que d’une poignée d’abonné·e·s au départ), en racontant la naissance de votre livre. Les lecteur·rice·s adorent découvrir ce qu’il se passe en coulisses. Montrez au travers de vos stories Instagram les moments où vous écrivez. Donnez vie à vos personnages en les présentant à tour de rôle chaque semaine. Faites des sondages pour apprendre à connaître votre communauté. Mettez en place une conférence en direct pour qu’elle puisse vous poser des questions. N’hésitez pas à donner vie à toutes vos idées et à observer ce que font d’autres auteur·rice·s sur leur propre compte.
Encore une fois, ne vous découragez pas parce qu’un.e auteur·rice fait mieux que vous, a plus d’abonné·e·s ou des moyens plus importants. On commence tou·te·s quelque part !
Étape 7 : organiser un événement ou des préventes
Si vous ne souhaitez pas, dans un premier temps, organiser d’événements physiques, comme des séances de dédicaces, vous pouvez toujours vous tourner vers des actions marketing à mener en ligne. Voilà une méthode qui fonctionne assez bien sur Internet : les préventes.
En effet, que ce soit pour réunir des fonds nécessaires à la commande de plusieurs exemplaires ou pour préparer une campagne de communication conséquente pour faire connaître votre livre, la prévente est une solution enthousiasmante pour les lecteur·rice·s.
Utiliser une plateforme de crowdfunding est un moyen qui a fait ses preuves. L’engagement de votre part en termes de temps est considérable, mais la satisfaction n’en sera que plus grande à l’arrivée. Vous pouvez notamment prévoir des lots, en ajoutant des marque-pages et autres goodies pour ceux qui vous soutiennent et rendront la vente plus attrayante.
Si ces informations vous ont plu, vous pouvez nous le dire en commentaire. Et s’il existe des sujets que vous souhaiteriez lire sur le blog, indiquez-le également.
Merci pour votre lecture, et toute l’équipe de BoD vous souhaite une sortie qui attirera à vous de nombreux·ses lecteur·rice·s !
Votre article est clair, bien argumenté. Mais une seule chose me gêne (et même me porte sur les nerfs): cette idiotie d’écriture inclusive ! Rien ne vous empêche d’écrire « lecteurs et lectrices » ou « potentiels/les ». Cette dernière graphie est utilisée depuis longtemps dans les formulaires administratifs. Croyez-vous que des petits points partout qui gênent le sens des phrases vont empêcher les abrutis d’importuner les jeunes femmes dans la rue ou dans les transports ? Aucune loi ne vous oblige à écrire ainsi, et en plus cela bloque le lecteur/trice. Et je crains que cette complication soit une source d’inégalité sur le plan de l’enseignement du français…
Veuillez m’excuser pour le ton véhément que j’emploie, mais ces phénomènes de mode pour « citadines culturisées » enlèvent hélas de la crédibilité à l’argumentation… Et s’il faut écrire ainsi pour être crédible sur le web, les articles seront obsolètes dès qu’une autre mode se fera jour… Alors qu’ils devraient durer…
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre avis. BoD a fait le choix d’employer l’écriture inclusive, même si celle-ci ne fait pas l’unanimité.
Bien à vous,
Caroline
Micheline Cumant- Chaloul : je partage pleinement votre point de vue sur cette posture idéologique qui consiste à déstructurer notre belle langue, à rendre la lecture pénible au point de perdre le sens du texte et d’en finir avec le plaisir de lire. Comme le résume si bien Jean-François Revel « Byzance tomba aux mains des Turcs tout en discutant du sexe des anges. Le français achèvera de se décomposer dans l’illettrisme pendant que nous discuterons du sexe des mots. La querelle actuelle découle de ce fait très simple qu’il n’existe pas en français de genre neutre comme en possèdent le grec, le latin et l’allemand. D’où ce résultat que, chez nous, quantité de noms, de fonctions, métiers et titres, sémantiquement neutres, sont grammaticalement féminins ou masculins. Leur genre n’a rien à voir avec le sexe de la personne qu’ils concernent. …/… Ces féminins et masculins sont purement grammaticaux, nullement sexuels. …/… le sésame démagogique de cette opération magique : faire avancer le féminin faute d’avoir fait avancer les femmes. » Tout est dit. Nous sommes bien en Asurdistan…
Je pense que l’écriture inclusive, qui sert à marquer la différence de sexe, ne devrait être utilisée que là où il est important de marquer cette différence. Le sens de la phrase varie-t-il selon que l’on marque cette différence ou pas ?
Par ailleurs, le sexe des mots n’est pas très important. Moi Benoît Sorel, de sexe masculin, suis UNE personne travaillEUSE. Et Caroline Ricciardi est – je suppose – un individu conscienciEUX et scrutatEUR.
LA langue, LE langage … LA testicule, LE sein … Si l’assignation sexuelle des mots semble relever du hasard, c’est sans doute parce qu’elle n’est pas importante. Estimer au contraire que cette assignation est importante, et modifier le langage en ce sens, est une entreprise subjective : aucune loi de la grammaire ou de la linguistique ne l’exige.
Si BoD veut affirmer sa participation active à une certaine branche du féminisme, en utilisant l’écriture inclusive pour ses titres notamment, c’est son choix. Mais il faut alors en déduire que BoD va discriminer certains ouvrages : ceux qui ne satisfont pas aux critères du féminisme en question. Est-ce que je me trompe ?
Bonjour,
Nous souhaitons dans notre discours inclure toutes les personnes de la même manière et n’exclure personne. C’est ce que nous défendons également avec nos valeurs d’entreprise : nous croyons en la liberté et la diversité. Libre à vous de ne pas apprécier l’écriture inclusive, certaines personnes la trouvent difficile à lire et nous le comprenons.
Nous ne discriminons aucun livre, tous sont publiés dans la mesure où les propos tenus n’enfreignent pas la loi.
Bien à vous,
Caroline
Bonjour et merci beaucoup pour votre article, il est clair et j’ai beaucoup aimé. Je retrouve des informations que j’ai besoin entant que novice. Je ne reviens pas sur les remarques déjà faites par d’autres internautes par contre je suggère qu’on actualise les informations pour ne pas dire » une mise à jour » de celles-ci car je retrouve un article qui dit qu’il est interdit d’organiser une rencontre physique et je pense que c’est du passé nous sommes en 2023 ( COVIDE )
Bonjour,
Merci pour votre commentaire.
L’article est désormais à jour.
Bien à vous,
Caroline