L’intelligence artificielle est un sujet qui divise, notamment dans les milieux artistiques : illustrateur·rice·s et auteur·rice·s sont directement concerné·e·s. La plateforme d’auto-édition BoD – Books on Demand et le site Publier son Livre se sont intéressés au sujet et ont souhaité réaliser une enquête statistique auprès des auteurs et autrices français·es. Voici les résultats que nous avons obtenus !
Le panel interrogé
L’étude a été menée notamment auprès des communautés de BoD et de Publier son Livre, qui sont pour la plupart des auteur·rice·s indépendant·e·s. En effet, 47 % des personnes interrogées sont des auteur·rice·s auto-édité·e·s et 66 % d’entre elles écrivent depuis plus de 5 ans.
Les résultats de l’étude sur les auteurs et l’intelligence artificielle
On constate que les auteurs et autrices en France entretiennent une relation complexe avec l’intelligence artificielle (IA), oscillant entre curiosité/fascination et appréhension.
Si la majorité des répondants (75 %) connaît et utilise des IA ou des outils assistés partiellement par IA, principalement pour la documentation (55 %), la relecture (43 %) et l’aide à l’écriture (31 %), leurs motivations sont diverses : améliorer la qualité des écrits, gagner du temps et faciliter certaines tâches comme la promotion ou la traduction.
Cependant, des inquiétudes persistantes demeurent, notamment la crainte d’uniformisation des contenus (65 %) et la dévalorisation du rôle de l’auteur·rice (60 %). Parmi les freins à l’adoption de l’IA, le manque d’informations et la préférence pour les méthodes traditionnelles ressortent comme des obstacles majeurs.
En outre, les auteur·rice·s soulignent la nécessité de transparence sur l’utilisation de l’IA, avec 70 % en faveur de mentions « assisté partiellement par IA » sur les ouvrages. La question de l’impact de l’IA sur le monde littéraire, notamment en termes de prix littéraires et d’éthique, reste en débat.
Conclusion : quel futur pour l’IA dans l’écriture de romans ?
L’enquête révèle que l’IA est déjà bien intégrée dans le processus d’écriture des auteur·rice·s français·e·s, notamment en auto-édition. En effet, ils/elles voient en ces outils une aide bienvenue pour améliorer la qualité de leurs écrits, mais aussi pour leur faciliter des tâches annexes comme la traduction et la promotion.
Cependant, les implications de l’IA sur l’originalité, l’éthique et la place de l’auteur·rice dans l’industrie littéraire continuent de soulever des interrogations légitimes.
Ainsi, l’IA pourrait bien avoir un rôle central dans l’avenir de l’écriture, mais des ajustements pourraient avoir lieu pour encadrer légalement ces pratiques et fournir plus de transparence concernant les œuvres créées à l’aide de l’intelligence artificielle.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter l’étude complète ici :