Comment utiliser une image dans mon livre ?

Vous avez envie de mettre des illustrations dans votre livre ou de créer vous-même votre couverture ? Lisez notre FAQ sur le sujet.

Vous vous êtes peut-être déjà posé la question de ce que vous avez le droit d’utiliser comme image dans votre livre ou non ? Dans le même esprit que notre article Ai-je le droit d’écrire Coca-Cola™ dans mon livre ?, nous allons vous donner les règles sur ce qu’on peut et ne peut pas faire en matière d’utilisation d’images.

Pour rendre la lecture agréable et simple, nous avons rédigé cet article sous la forme d’une foire aux questions (FAQ). Ainsi, vous pourrez retrouver facilement les questions et les réponses qui vous intéressent !

L’article se lit en deux temps :

  • D’abord, nous allons voir comment on utilise une image dans son livre (cela peut être l’occasion de vous donner en passant de belles idées !).
  • Et ensuite, nous aborderons les questions de droit qui se rapportent aux images et répondrons à la question « comment utiliser les images dans les règles » ?

L’utilisation des images dans votre livre

Cette partie est destinée à comprendre l’intérêt d’utiliser une image dans votre livre.

Qu’est-ce qu’une image ?

Définissons ensemble le terme d’image et ce qu’elle peut représenter dans l’univers du livre. D’après le Larousse, il existe dix définitions différentes pour comprendre une image. En somme, elle correspond à une « reproduction » ou une « représentation » visuelle. Par exemple, vous pourriez être amené·e à utiliser une image – ou une photo en l’occurrence – pour faire la promotion de votre livre sur Instagram. Ou encore, tenter l’aventure de réaliser vous-même votre couverture. Les images sont partout et peuvent prendre plusieurs formes. Pour le livre, on retiendra principalement les formes suivantes :

  • une photo
  • une illustration
  • une création graphique (comme une image vectorielle par exemple)
  • une icône.

Où est-ce que j’utilise les images dans mon livre ?

La question peut sembler naïve, certes. Toutefois, le but de cet article est de revoir les bases et aussi de trouver un peu d’inspiration. On va essayer ici de passer rapidement en revue les emplacements les plus utilisés par les images dans les livres :

  • la couverture, qui peut comporter une photo ou une illustration
  • les en-têtes de chapitre avec une icône ou un petit dessin
  • la quatrième de couverture avec un portrait de l’auteur·rice
  • les images tout au long du contenu de votre livre (une illustration, la photo d’un tableau ou d’un paysage, une carte géographique, un schéma mathématique, etc.)
  • une image promotionnelle à la fin de votre livre (sur une page « livres du même auteur » par exemple).

Quel format choisir pour mon image ?

Si insérer une image dans son livre est facile, il existe une foule de détails techniques à prendre en compte pour que son rendu soit optimal à l’impression. Il faut en effet choisir le bon format, selon son emplacement, le papier utilisé et la taille. Par exemple, si vous souhaitez faire figurer une petite fleur au-dessus de chaque titre de chapitre, il vous faudra utiliser un format particulier, à savoir une image vectorielle (format qui gère la transparence de l’arrière-plan). De même pour la couverture : votre image va devoir respecter un nombre de pixels par pouces (300 ppp ou dpi) pour avoir une résolution suffisante et ne pas être floue à l’impression. Nous vous avons donc listé toutes les caractéristiques des images pour lesquelles vous devrez vous renseigner :

  • Le format de votre image (.jpg, .png, .gif, etc.)
  • La résolution de votre image (300 ppp, 144 ppp, 72 ppp)
  • Le profil colorimétrique (CMJN ou RVB)
  • Le fond perdu (il ne s’agit pas de l’image à proprement parler, mais plutôt du fait d’étirer l’image pour qu’à la découpe de la couverture, il n’y ait pas de bordure blanche disgracieuse).

Pour en savoir plus, vous pouvez lire la section « Quelle qualité et résolution pour les images ? » dans la FAQ du site de BoD.

Vais-je avoir un message d’erreur si quelque chose ne va pas avec mon image ?

Au moment où vous téléchargez le PDF de votre livre sur votre espace myBoD, l’outil envoie un message pour indiquer que l’image n’a pas la bonne résolution : à savoir 300 ppp (pixels par pouce) ou dpi en anglais (dots per inch). Il est possible de valider votre projet de livre en dépit du message d’erreur, mais il se pourrait que le rendu soit pixellisé à l’impression. À noter que BoD ne pourra alors pas traiter une éventuelle réclamation.

Afin de choisir la bonne résolution pour votre image, il vous suffit d’ouvrir votre logiciel de traitement d’image (l’aperçu d’image sur Mac OS suffit). Ensuite, rendez-vous dans les paramètres de résolution et sélectionnez la résolution d’image. Assurez-vous de mettre 300 ppp (ou dpi) et de bien sauvegarder la photo. Ni plus, ni moins.

Quel type de papier est le plus adapté à mes images ?

Le choix du papier est également une question essentielle dans l’utilisation d’une image. En effet, vous n’utiliserez pas forcément une image de la même façon dans votre livre et sur sa couverture. Par exemple, si vous insérez une photo dans votre livre sur un papier crème, optez plutôt pour une photo en noir et blanc. Les photos en couleurs, elles, ressortent mieux sur du papier blanc. Si votre livre contient beaucoup de photos, mieux vaut choisir un papier photo adapté, au grammage plus élevé. Chez BoD, il existe différents types de papier, qui peuvent être plus ou moins adaptés au rendu souhaité et avoir une incidence sur le prix :

  • blanc, 90 grammes
  • crème, 90 grammes
  • photo mat, 120 grammes
  • photo brillant, 200 grammes.

Quel logiciel est le plus adapté pour mettre en page un livre contenant des images ?

Plusieurs options s’offrent à vous pour effectuer la mise en page de votre manuscrit contenant des images :

  • l’option la plus simple, surtout si vous n’avez pas beaucoup d’images, c’est d’utiliser un logiciel de traitement de texte basique tel que Word, Pages sur Mac OS, Libre Office, etc.
  • l’option la plus professionnelle, et qui vous garantira le meilleur rendu, est d’opter pour un logiciel de PAO spécialement prévu pour la mise en page. Pour cela, on trouve différents logiciels, payants comme gratuits : Adobe InDesign (sur abonnement), Affinity Publisher (payant) ou Scribus (open source). Nous vous recommandons de suivre une formation si vous souhaitez vous lancer dans cette aventure.

Qu’en est-il de l’affichage des images dans la version ebook ?

Lorsque vous souscrivez une formule Classique ou Confort chez BoD, nous effectuons la conversion de votre livre en ebook gratuitement à partir de votre fichier d’impression en PDF. Le nouveau format est ce qu’on appelle le format ePub. Il est très apprécié, car il gère lui-même la mise à l’échelle des images selon le support de lecture utilisé. Ainsi, que votre lecteur·rice lise sur son smartphone ou sa tablette, la mise en page du livre s’adaptera automatiquement au format, pour un meilleur confort de lecture.

Dans certains cas de mise en page complexe (par exemple avec des images de type graphiques, tableaux, ou encore mise en page sur plusieurs colonnes, etc.), le format ePub n’est cependant pas le plus adapté. BoD peut vous proposer une conversion au format ePDF. Dans ce cas, sachez que votre livre ne pourra être vendu que sur certaines plateformes, à savoir : la librairie de BoD, cultura.com, chapitre.com, et certains autres sites. La mise en page du livre restera alors fixe quelque soit le support utilisé pour la lecture du livre numérique.

Le droit et l’image de votre livre

Ici, nous allons voir les do et don’t de l’utilisation d’une image dans son livre, afin de publier dans les règles.

Est-ce que je peux utiliser toutes les images que je trouve sur Internet ?

Vous vous doutez que la réponse est non. Vous ne pouvez pas utiliser toutes les images que vous trouvez sur Internet ou ailleurs. En effet, de la même façon que vous êtes protégé·e par les droits d’auteur pour votre livre, le/la créateur·rice de l’image l’est aussi. 

Imaginez qu’on prenne un chapitre de votre livre, qu’on fasse un petit copier-coller, et qu’on vienne le coller dans son dernier chapitre sur Wattpad. Comment vous sentiriez-vous ? C’est exactement la même chose pour le/la photographe ou l’illustrateur·rice.

Chez BoD, vous signez à la section 12 de votre contrat une clause de responsabilité en ce sens. Vous devez posséder les droits de tout le contenu que vous publiez. Et cela s’applique aux images.

Comment posséder les droits d’une image ?

Pour que vous puissiez publier en toute sérénité, vous devez vous assurer d’avoir les droits sur les images que vous utilisez. Vous pouvez vous-même faire vos photos, vos retouches, vos dessins, etc. Or, avoir les droits sur une image n’implique pas forcément qu’on soit l’auteur·rice de celle-ci. En effet, vous pouvez recourir à une image libre de droits, qu’elle soit gratuite ou payante.

Quoi qu’il en soit, assurez-vous de posséder un écrit vous autorisant à utiliser les images dans votre livre. Par exemple, si vous faites appel à un·e illustrateur·rice pour illustrer votre conte pour enfants, ajoutez bien une clause dans votre contrat vous autorisant à utiliser les images. On parle généralement dans ce domaine de « cession de droits ». L’illustrateur·rice vous cède les droits pour vous permettre d’utiliser ses images dans votre livre, avec attribution ou non, et à des fins commerciales.

Qu’est-ce qu’une image libre de droits  ?

Une image libre de droits est une image qui ne spécifie aucune restriction de la part de son auteur·rice pour son utilisation. De cette façon, vous pouvez utiliser l’image de la façon dont vous souhaitez. Certaines banques d’images sont très connues pour cela, comme Unsplash ou Pexels, pour ne citer que ces deux-là.

Comme nous l’avons dit, une image possède tout de même un·e auteur·rice. Si vous le souhaitez, vous pouvez toujours lui accorder des crédits dans votre livre pour valoriser son travail et remercier l’artiste. Car en effet, ce n’est pas obligatoire pour une image libre de droits (vérifiez tout de même les conditions d’utilisation sur la banque d’images). Notez toutefois qu’il est d’usage dans un livre de toujours faire mention de l’auteur·rice de l’image (ou à défaut, de la banque d’images) dans les crédits.

Enfin, libre de droits ne rime pas avec gratuit. En effet, les banques d’images comme Adobe Stock ou Shutterstock proposent des images libres de droits payantes. Généralement, il faut compter une dizaine d’euros par image. Le rendu est professionnel et vous pourrez jouir d’une image moins utilisée qu’un visuel gratuit.

Que puis-je faire si l’image n’est pas libre de droits ?

Si vous trouvez une photo sur Pinterest qui vous plaît vraiment beaucoup, ce que vous devez faire en premier lieu, c’est identifier son ou sa propriétaire. Si vous n’y parvenez pas, l’aventure s’arrête là. En effet, vous ne pourrez pas obtenir les droits de l’image pour la placer dans votre livre.

En revanche, si vous parvenez à trouver la personne, vous pouvez tenter de la contacter. Dans ce cas, privilégiez l’écrit d’un e-mail ou d’un courrier, pour être sûr·e de posséder une trace de l’échange que vous aurez. L’auteur·rice d’une image peut décider de vous autoriser à utiliser l’image gratuitement ou sous condition de rémunération. Si vous n’obtenez pas une autorisation claire et explicite, vous ne pourrez malheureusement pas utiliser l’image.

Bien sûr, si vous obtenez l’autorisation, conservez-la bien précieusement et c’est parti pour la publication de votre livre !

Qu’est-ce qu’une licence creative commons ?

Au gré de vos recherches iconographiques, il est possible de vous croisiez un certain type de licence : les licences creative commons. Elles vous renseignent notamment sur les droits qui s’appliquent à une image. En effet, lorsqu’une image n’est pas libre de droits, elle peut être soumise à des restrictions. La licence est un contrat imposé par l’auteur·rice de l’image et qui vous contraint si vous souhaitez l’utiliser.

En d’autres termes, lorsqu’une image est sous licence creative commons, il faut être attentif·ve à ce que cette licence implique pour être en règle avec l’utilisation que vous allez en faire. L’une des banques d’images (mais aussi réseau social) qui intègre les licences creative commons, c’est Flickr. Il vous suffit de créer un compte et le tour est joué. Par précaution, vous pouvez toujours demander l’autorisation à la personne qui a publié l’image grâce à l’envoi de message intégré au site. Cela vous permet d’avoir vraiment l’esprit tranquille.

Quelles sont les différentes licences creative commons ?

Il existe six licences creative commons, et toutes ont une spécificité sur comment utiliser une image. Nous vous les détaillons ici :

  • La licence CC BY : elle signifie que vous devez simplement attribuer l’image à son auteur·rice.
  • La licence CC BY-SA : de même, elle signifie que vous devez simplement attribuer l’image à son auteur·rice. Et si vous souhaitez la modifier, l’image devra toujours rester sous licence CC BY.
  • La licence CC BY-ND : dans ce cas, vous devez attribuer l’image à son auteur·rice. Et en plus, vous ne pouvez pas modifier l’image (appliquer un filtre ou la découper par exemple).
  • La licence CC BY-NC : toujours la même chose pour l’attribution de l’image. En revanche, l’utilisation commerciale est bannie, et donc vous ne pouvez pas l’utiliser pour votre livre.
  • La licence CC BY-NC-SA : l’attribution est obligatoire et l’utilisation commerciale est bannie. Vous devez laisser l’image sous la même licence. Dans ce cas, vous ne pouvez pas non plus l’utiliser pour votre livre.
  • La licence CC BY-NC-SA : l’attribution est obligatoire et l’utilisation commerciale est bannie, et vous ne pouvez pas modifier l’image.

Comme vous pouvez le voir, il faut surtout être attentif·ve à l’autorisation de l’utilisation à des fins commerciales et le droit de la modifier (si besoin). Dans tous les cas, l’attribution dans les crédits de votre livre est obligatoire.

Comment créditer une image dans mon livre ?

Si les images apparaissent sur la couverture ou sont intégrées à la mise en forme globale, les crédits seront généralement insérés sur la page de garde ou à la fin de votre livre. Vous pouvez les noter de la façon suivante :

« Couverture : © nom de l’auteur·rice. Reproduction autorisée par nom de l’auteur·rice »

Si les images apparaissent pour illustrer le contenu de votre livre, dans ce cas, vous pouvez mettre une légende et ajouter une table des images à la fin, qui reprend toutes les images et les crédits. Vous devez alors respecter la même norme bibliographique tout au long de votre livre. Par exemple, selon la norme APA, les crédits doivent se présenter ainsi :

« Nom de l’auteur, Initiales du prénom. (année). Titre de l’image [Type d’image]. Lieu »

Nous avons pris pour l’exemple une photographie sur Pexels. Voici comment elle devra apparaître dans les crédits si elle est utilisée pour la couverture, ou dans le contenu du livre (avec une légende). Notez que vous n’avez pas toujours toutes les informations et que vous devrez peut être vous adapter.

« Couverture : © Svetlana sur pexels.com. Image libre de droits »

© Svetlana sur pexels.com. (2021). [Photographie]. Moscow, Russia

Un grand merci pour votre lecture, nous espérons que vous y voyez désormais plus clair au sujet de l’utilisation des images dans votre livre !

Autrice

Caroline Ricciardi

Rédactrice web et graphiste en freelance, Caroline est passionnée par le monde du livre et de l’entrepreneuriat. Elle apprécie écrire des articles pour BoD et vous transmettre les informations qui vous donneront un petit coup de pouce pour progresser dans votre projet.

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