Les 6 erreurs à éviter quand on publie un album jeunesse

Vous êtes emballé·e à l'idée de publier un album jeunesse ? Lisez notre article pour connaître les erreurs à ne pas commettre.

25.03.2022 · Caroline Ricciardi Publier

En édition, l’album jeunesse est un monde à part. On l’aime autant pour ses textes que ses images. Pour cette raison, on ne publie pas un album pour enfants de la même façon qu’on publie un roman jeunesse. C’est pourquoi nous souhaitions revenir pour vous sur les principales erreurs à éviter lorsque l’on publie un album jeunesse.

Rendez-vous à la fin pour nous partager en commentaire vos expériences en la matière !

Erreur n° 1 : j’ai mal choisi mon public

Nous avons récemment publié un article pour vous aider à déterminer l’âge des lecteurs auxquels s’adresse votre livre jeunesse. Nous avons pu voir quelles étaient les difficultés liées à l’adaptation d’un texte à son public. En effet, la première erreur serait de s’adresser à des lecteurs plus matures que l’âge ciblé. Gardez donc en tête que votre livre sera lu par de jeunes enfants.

L’album est un emblème de la lecture jeunesse. Il peut être à couverture dure ou souple. En grand ou petit format. On le trouve sous toutes les formes et il se distingue par la richesse d’illustrations que l’on trouve à l’intérieur. Mais à qui se destine-t-il ?

À première vue, on dirait que l’album jeunesse s’adresse aux enfants qui ne savent pas encore lire. En effet, la présence d’images aide l’enfant à mieux comprendre l’histoire. Généralement, l’adulte lit le texte à voix haute et l’enfant écoute en regardant les illustrations. La lecture en autonomie ne débute qu’à partir de 7 ans. Par conséquent, l’album jeunesse est destiné aux enfants en dessous cet âge.

Mais en réalité, est-ce qu’on ne devrait pas continuer à lire des albums illustrés même à l’âge adulte ? De plus en plus d’adultes s’intéressent aux contenus visuels. En effet, l’image a aussi ses informations et son message à transmettre. Et on trouve d’ailleurs de plus en plus de livres pratiques comptant de nombreuses illustrations pour habiller et enrichir la lecture.

Erreur n° 2 : je n’ai pas choisi le ou la bon·ne illustrateur·rice

Comme nous l’avons vu, pour l’enfant, l’image est aussi importante que le texte. Si vous n’avez pas de compétences particulières en dessin, vous allez sûrement devoir faire appel à un·e illustrateur·rice.

La seconde erreur à ne pas commettre dans ce cas, c’est de choisir la mauvaise personne pour travailler avec vous. Il est important de reconnaître le style de l’artiste et de l’apprécier pour envisager une collaboration. Lorsque vous travaillez avec un·e freelance, vous êtes son ou sa client·e. Et vous le rémunérez pour le travail fourni. Ainsi, vous devez prévoir le budget nécessaire, ou bien choisir de vous associer pour partager les gains des ventes de votre album jeunesse.

Si vous souhaitez engager un·e illustrateur·rice, voici quelques informations que vous devez avoir en tête :

  • le brief doit être réalisé pour bien déterminer les contours de la mission que vous lui confiez
  • le taux journalier moyen d’un·e illustrateur·rice se situe entre 300 € et 600 €
  • l’étape de la maquette est nécessaire pour prévoir l’assemblage texte-images
  • la cession des droits et les droits d’auteur sont des questions à régler avec l’artiste
  • la signature d’un contrat est recommandée.

Si cette option vous semble trop compliquée, nous pouvons vous proposer notre service d’illustration à partir de 199 €. Nous étudions vos besoins et le style que vous recherchez avant de vous mettre en relation avec l’artiste qu’il vous faut.

Quoi que vous choisissiez, nous vous conseillons de bien réfléchir en amont à ce que vous souhaitez. Pour cela, inspirez-vous des albums jeunesse que vous aimez ou d’illustrations qui vous plaisent sur Internet. Et réfléchissez aux représentations visuelles de vos écrits. 

On a tendance à penser que l’artiste créera forcément quelque chose de beau. Toutefois, quand vous êtes client·e, vous avez forcément des attentes – même inconscientes. Et le résultat pourrait ne pas correspondre exactement à ce que vous souhaitiez. Un·e illustrateur·rice travaillera mieux si vous lui donnez des exemples qui vous inspirent. À vous de bien prendre le temps de préparer le brief pour éviter tout malentendu.

Erreur n° 3 : mes illustrations ne sont pas professionnelles

Si vous avez des talents cachés, c’est le moment d’en faire usage ! Vous pouvez vous-même illustrer votre album jeunesse. Attention cependant à la qualité de vos images !

Pour illustrer votre album jeunesse, vous aurez besoin :

  • d’un logiciel de dessin ou de matériel pour dessiner ou peindre de manière traditionnelle (équipez-vous alors d’un bon scanner)
  • d’un logiciel de PAO (publication assistée par ordinateur) tel qu’ Adobe InDesign.

Il est important que vous vous renseigniez sur ces points en amont, pour être sûr·e d’obtenir un résultat professionnel. En effet, les images doivent être en haute résolution pour qu’à l’impression, elles soient nettes et que les couleurs soient fidèles.

Si vous utilisez un logiciel de dessin de style Adobe Illustrator ou Procreate, assurez-vous dans les réglages que votre image soit bien en 300 ppp (ou 300 dpi), en RVB et mesure au moins la taille de votre image lorsqu’elle sera imprimée. 

En revanche, si vous préférez utiliser votre palette d’aquarelle, c’est au moment de scanner votre image que tout se joue. D’abord, assurez-vous d’avoir une imprimante ou un scanner de bonne qualité qui scanne au moins en qualité Full HD (soit au moins 1920 x 1080 px). De cette façon, vous serez sûr·e de ne pas avoir de perte de qualité. Ensuite, il vous faudra probablement un logiciel pour ajuster les couleurs. Adobe Photoshop est le plus connu, mais vous pouvez trouver des alternatives moins coûteuses ou des logiciels libres qui ont les mêmes fonctions.

Pour plus d’informations sur le sujet, vous pouvez trouver notre FAQ sur les images dans un livre

Erreur n° 4 : mon livre ne ressemble pas à un album jeunesse

Les albums jeunesse se déclinent sous tous les formats imaginables. Ce type de livre a été tellement exploré par les artistes que tout est possible. Chez BoD, nous vous proposons plusieurs formats :

  • 17 x 22 cm
  • 21 x 15 cm
  • 19 x 27 cm
  • 21 x 29,7 cm
  • 21 x 21 cm.

Ce sont là les formats les plus adaptés, mais vous pouvez toujours choisir parmi les autres formats proposés par BoD. Il n’existe pas réellement de règles en matière de fabrication d’albums jeunesse. On observe néanmoins des tendances : les formats « à l’italienne » (plus larges que hauts), comme le format 21 x 15 cm, sont particulièrement adaptés aux livres jeunesse. En effet, ils font la part belle aux illustrations. Le format poche 12 x 19 cm est à éviter car il est plus adapté aux romans sans illustrations.

Ensuite, vous avez le choix entre la couverture souple ou dure. Les couvertures souples sont généralement utilisées pour les petits albums et les couvertures dures pour les plus grands. Toutefois, rien ne vous empêche d’inverser.

Enfin, vient la question du papier et du pelliculage. Pour un album jeunesse, nous vous conseillons de choisir un pelliculage brillant pour la couverture et un papier photo blanc mat 120 g. D’autres possibilités sont disponibles sur notre site dans les sections « papier » et « pelliculage ».  N’oubliez pas que vous pouvez imprimer un livre test en choisissant la formule fun ou la formule BoD confort.

Erreur n° 5 : l’assemblage texte-images n’est pas harmonieux

Une mauvaise harmonie entre le texte et l’image est la cinquième erreur à ne pas commettre.

En effet, il est préférable de laisser des zones blanches dans ses illustrations pour que le texte ressorte bien. De cette façon, la lecture n’est pas gênée par les graphismes. Si vous souhaitez que les images prennent toute la place sur les pages, prévoyez des blocs à fond uni pour pouvoir y placer le texte et le faire ressortir. L’utilisation de couleurs contrastées est donc fortement recommandée.

N’hésitez pas à collaborer avec l’illustrateur·rice à cette étape pour vous éviter des retouches qui seront souvent payantes. 

Prêtez attention également à la taille de la police des textes. Généralement, on préfère que le texte soit en gros caractères pour les enfants. Toutefois, ce n’est pas obligatoire s’il s’agit par exemple d’histoires du soir lues par les parents. En revanche, si l’enfant débute l’apprentissage de la lecture (entre 5 et 7 ans), vous pouvez grossir les lettres. Et même faire ressortir les voyelles ou les liaisons.

Nous vous conseillons de créer une maquette directement sur des feuilles papier (ou numérique sur Word ou sur un logiciel de PAO) dimensionnées à la taille de votre livre. Vous pourrez déterminer la place des textes et des illustrations. De plus, c’est un document qui vous servira de base pour la collaboration avec l’artiste. Il est donc vraiment recommandé de passer par cette étape.

Erreur n° 6 : je n’ai pas ajouté la mention légale obligatoire

Sur les 6 erreurs à éviter quand on publie un album jeunesse, celle-ci est essentielle. En effet, la dernière erreur à ne pas commettre est d’ordre légal. Chaque livre destiné à la jeunesse doit comporter la mention suivante :

« Loi n° 49-956 du 16 juillet 1956 sur les publications destinées à la jeunesse »

La loi nous indique que cette mention doit apparaître soit au début soit à la fin de votre livre. Elle est généralement indiquée juste au-dessous de la date de dépôt légal. Vous pouvez ouvrir un livre jeunesse pour en avoir un exemple.

Sachez que cette disposition vous engage à ne pas publier de contenu :

  • à caractère pornographique
  • incitant à la discrimination ou à la haine
  • portant atteinte à la dignité humaine
  • prônant la détention, l’usage ou le trafic de la drogue
  • et tout autre contenu qui inciterait à la violence ou à tous actes qualifiés de crimes ou de délits ou de nature à nuire à l’épanouissement physique, mental ou moral de l’enfance ou la jeunesse.

Sensibiliser sur ces sujets est bien sûr possible, mais ceux-ci ne doivent pas provoquer de troubles chez les enfants. Nous vous invitons à être particulièrement vigilant·e sur ce point.

En espérant que la lecture de cet article vous a plu, et que vous ne commettrez plus ces erreurs lorsque vous publierez un album jeunesse. Vous pouvez nous partager en commentaire votre expérience et partager cet article sur les réseaux sociaux.

Autrice

Caroline Ricciardi

Rédactrice web et graphiste en freelance, Caroline est passionnée par le monde du livre et de l’entrepreneuriat. Elle apprécie écrire des articles pour BoD et vous transmettre les informations qui vous donneront un petit coup de pouce pour progresser dans votre projet.

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