Comment choisir la meilleure police d’écriture pour son livre ?

Choisir la police d'écriture qui conviendra le mieux à votre histoire n'est pas si simple. On vous explique tout sur la typographie !

Quelle police d’écriture choisir pour son livre ? Ce n’est probablement pas la première question que l’on se pose lorsqu’on commence son livre. Et pourtant…

Les usages et les pratiques de lecture font que cette question trouve très vite toute son importance, à côté de celles sur la couverture et autres détails de mise en page.

En effet, qu’il s’agisse de confort ou de simple esthétisme visuel, la police participe au jugement global qu’un·e lecteur·rice portera sur votre livre.

Nous vous aidons donc dans cet article à comprendre ce qu’est la typographie, et quelles sont les polices qui ont fait leurs preuves auprès des lecteur·rice·s.

Les différents styles de typographies

La typographie concerne tout ce qui touche la police et ses caractères, à savoir : la forme des lettres, l’espace entre elles ou entre les lignes, leur taille, leur répartition par rapport au corps d’un texte, etc.

La forme

Il existe plusieurs familles de polices d’écriture selon leur forme. Les plus connues sont notamment les polices avec « serif » et les polices « sans serif ». Eh oui, ce terme vous dit sûrement quelque chose, mais est-ce que vous savez ce qu’il signifie vraiment ?

Une police avec serif, ou avec empattement, est une police qui contient de petites extensions aux extrémités des lettres (voir sur l’image ci-contre). Parmi les plus connues, on trouvera Times New Roman ou Georgia.

En revanche, une police sans serif ne possède aucun empattement. C’est par exemple la fameuse police Arial, utilisée par défaut sur certains logiciels de traitement de texte. Ou encore Helvetica, utilisée par défaut sur Pages pour les amateur·rice·s d’Apple. La forme est généralement plus simple, et ainsi plus adaptée à la lecture sur le Web.

Dans ce cas, vous l’aurez sûrement deviné, la plus utilisée pour l’impression papier est donc l’écriture avec serif.

Faites le test vous-même en ouvrant quelques livres de votre bibliothèque. Si c’est un roman, c’est probablement une police à empattements qui a été utilisée.

Bien sûr, ce n’est pas une règle absolue. D’ailleurs, si vous souhaitez écrire un ouvrage pratique ou spécialisé, vous pourrez opter pour une police sans serif.

Le style

styles de police d'écriture

Les polices peuvent recevoir différents attributs. Il s’agit notamment de mettre certaines écritures en gras ou en italique.

Certaines polices ont beaucoup de déclinaisons, telle que Helvetica Neue qui en possède 14. Toutefois, pensez-vous qu’il est conseillé d’utiliser ces différents styles ?

En effet, vous verrez très rarement des écritures en gras au milieu de votre texte pour faire ressortir une information. Surtout pour la lecture d’un roman.

Une différence peut être faite pour un livre spécialisé. En effet, on peut penser aux titres par exemple qui peuvent être mis en relief grâce à un style « bold ».

En revanche, l’italique est plus utilisée dans la rédaction de romans. Elle est généralement employée lorsque l’on fait référence à un nom propre, un titre de livre ou de chanson, etc. Par exemple : Les Misérables de Victor Hugo.

Pour ce faire, pensez à bien choisir une police qui intègre le style italique (les plus connues le font très bien !).

Le conseil de BoD pour choisir la police d’écriture de son livre

Il est temps maintenant de vous donner notre conseil pour vous guider dans votre choix.

Miser sur l’originalité pour la police de votre texte est un vrai coup de poker. Et à moins d’avoir de bonnes connaissances en graphisme, nous vous le déconseillons fortement. Au contraire, restez simple. La plupart des grands éditeurs utilisent la même police. Prenez plusieurs livres de la collection Babel Noir chez Actes Sud, vous verrez que l’éditeur a utilisé la même police pour chaque livre. Il ne s’agit pas de se démarquer, mais de garantir la lisibilité du texte.

Heureusement, il vous reste la couverture pour l’originalité ! Regardez comme exemple, l’ouvrage Disparition Inquiétante de Sylvie Tournay. L’autrice a choisi une police originale et décorative pour son titre, rendant dans le même temps son livre plus attrayant.

"Disparition inquiétante" de Sylvie Tournay

La liste des polices les plus utilisées

Voici selon nous les polices qui sont les plus utilisées, et que vous devriez envisager d’utiliser pour votre livre.

Comme nous l’avons dit précédemment, ce sont les polices les plus communes qui rassureront les lecteur·rice·s et leur garantiront une expérience de lecture agréable. Dans tous les cas, nous vous conseillons fortement d’opter pour une police avec serif si vous publiez de la littérature générale. Un livre pratique ou spécialisé offre un choix plus large (l’emploi d’une police sans serif est possible).

Avec serif

Times, Times New roman, Georgia, Baskerville, Palatino, Book antica, Garamond.

Sans serif

Arial, Helvetica, Verdana, Quicksand, Lucida, Tahoma, Avenir.

Si vous ne savez vraiment pas quoi choisir, optez pour la police Garamond. Lisible et élégante, elle est sans doute la plus utilisée dans l’édition. La meilleure police d’écriture pour un livre est donc certainement la police Garamond !

Faites le choix de police d’écriture qui vous paraît le plus juste, en pensant bien à ce que vous apprécieriez en tant que lecteur·rice !

Commentaires

  • Bonjour
    La taille de police des caractères devrait être mentionnée pour les séniors !
    Impossible d’acheter par internet

  • L’écriture n’est pas lisible pour les personnes présentant un déficit visuel mon fils à le même problème il préfère dès lors lire sur un écran où il peut modifier la taille de la police d’écriture un livre papier devrait être écrit en caractères plus grand.

    • Bonjour,
      En effet le format ebook est dans ce cas très utile pour les personnes malvoyantes.
      Il existe aussi des maisons d’édition spécialisées dans les parutions de livres en gros caractères.
      Bien à vous,
      Caroline

  • Dommage que vous ne précisez pas que les typographies sans empâtement sont plus facile à lire pour les dyslexiques qui représentent 15% de la population …

    • Bonjour,
      Merci pour votre commentaire. Nous présentons ici les typographies traditionnelles, adaptées pour des lecteur·rice·s lambda.
      Les éditions destinées à d’autres publics (dyslexiques, malvoyants, etc.) obéissent bien sûr à d’autres règles.
      Bien à vous,
      Caroline

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