Dès lors que vous réalisez des ventes de votre livre, vous possédez un lectorat. Nous allons nous intéresser à ce dernier dans cet article et nous poser la question ensemble : qui se cache dernière votre livre, lisant avidement chacune de ses pages ?
Bien qu’il ne soit pas évident de définir son lectorat, puisqu’il est souvent diversifié, il est tout de même possible d’identifier certaines caractéristiques. À partir de celles-ci, nous pouvons créer des personas – autrement dit, des profils fictifs de lecteur·rice·s. Ils permettent de comprendre qui sont les personnes qui lisent votre livre. Nous y reviendrons plus en détail plus bas.
Enfin, notez qu’il est utile de passer par cette étape dès le début de votre projet de livre. Mais nous nous intéresserons ici davantage à la partie marketing. Connaître votre lectorat-cible vous sera nécessaire au moment du choix de la couverture ou encore de votre canal de communication.
Qu’est-ce qu’un persona ?
Le persona est, en marketing, une pièce d’identité créée de toutes pièces pour représenter un segment de votre clientèle. Plus précisément, il s’agit d’une fiche sur laquelle on va recueillir certaines informations clés pour définir notre persona.
Par exemple, nous pourrions choisir de connaître l’âge, le sexe, la catégorie socio-professionnelle. Mais également les lieux de vente que la personne côtoie, ses préférences en matière de livres, l’intérêt qu’elle accorde à la couverture ou à la mise en page, etc.
Chacune des informations est bonne à prendre, si pour vous elle signifie quelque chose et surtout si elle mène à un résultat. Le résultat n’est pas forcément la vente, du moins pas directement. Mieux comprendre les préférences de sa cible, c’est également la chouchouter en choisissant pour elle, et lui garantir la meilleure expérience possible.
Ainsi, un·e lecteur·rice satisfait·e, c’est une personne qui n’hésitera pas à agir comme un.e ambassadeur·rice de votre livre. Et qui donc, par ses recommandations, vous rapportera plus de ventes.
Où trouver mon lectorat ?
Dans le cas où votre livre est déjà publié et se trouve en rayons chez votre libraire, n’hésitez pas à prendre quelques minutes pour lui demander quel public s’y intéresse. Cette solution n’est pas parfaite, puisqu’elle se base potentiellement sur les préjugés et non des informations concrètes. Votre libraire n’a malheureusement pas le temps d’effectuer une enquête approfondie.
Toutefois, notez qu’en tant que lecteur·rice, vous avez sûrement des genres ou auteur·rice·s préféré·e·s. Or, lorsque vous aimez un livre, il y a de fortes chances que vous appréciiez un autre livre lu par les lecteur·rice·s du premier livre. C’est ce qui fait l’intérêt de l’exercice du persona.
Si vous pouviez être vous-même au contact direct de votre lectorat, ce serait un plus. L’occasion rêvée serait lors d’une séance de dédicaces. Vous trouverez plus d’informations dans l’article que nous avons dédié à ce sujet.
Si vous possédez un site Internet ou un blog, vous pouvez utiliser des cookies qui vous permettent de recenser des informations sur vos visiteur·se·s. N’oubliez pas qu’il est nécessaire de respecter les normes en vigueur du RGPD.
La même chose est possible sur les réseaux sociaux comme Instagram, par exemple. Si vous basculez sur un compte professionnel, des statistiques sont disponibles pour connaître les personnes qui vous suivent. Notez bien dans ce cas-là que vos followers ne sont pas forcément des acheteur·euse·s.
Astuce : puisque nous évoquons le sujet du site d’auteur·rice, pensez à y insérer le widget BoD, qui vous permet de mener vos visiteur·se·s directement sur la fiche de votre livre sur la librairie BoD. Vous touchez une plus grande marge sur les ventes réalisées directement sur la librairie BoD.
Comment collecter des données autrement ?
Si vous souhaitez faire un travail plus rigoureux à ce sujet, vous pouvez également créer un questionnaire. Celui-ci vous servira notamment à créer les fiches personas, et vous éviter ainsi les blancs sur certaines cases. En effet, il vaut mieux prévoir un questionnaire pour une homogénéité des informations recueillies.
Votre questionnaire peut prendre deux formes : un formulaire en ligne ou un entretien individuel. Les modalités pour mettre en place ce genre d’exercice sont bien sûr coûteuses en termes de temps, même si elles nécessitent peu ou pas de dépenses.
Voici quelques exemples de questions que vous pourriez poser :
- Comment choisissez-vous vos lectures ?
- Quels réseaux sociaux utilisez-vous ?
- Suivez-vous des influenceur·euse·s ou des blogs littéraires ?
- Pouvez-vous me citer le titre d’un livre que vous avez vraiment bien aimé ?
- Le résumé suivant vous donne-t-il envie de découvrir mon livre ?
- Accordez-vous de l’importance aux émotions que vous ressentez au cours d’une lecture ? Si oui, lesquelles aimez-vous ressentir ?
Pensez à cibler les personnes qui seront invitées à répondre au questionnaire. En effet, il vaut mieux que vous n’interrogiez que les personnes susceptibles d’acheter votre livre. Sinon, vous vous noierez dans un surplus d’informations qui risquerait bien de ne rien donner, hormis la migraine !
Comment utiliser mes personas ?
L’intérêt principal réside, nous l’avons vu, dans la capacité à faire des choix ciblés par rapport à notre public. Mais qu’est-ce qu’un choix ciblé ?
Votre libraire vous a par exemple transmis le retour d’une cliente, qui lui a indiqué que l’utilisation de gros caractères en gras et italique gênent la lecture. En d’autres termes, le choix de la police n’est peut être pas adapté et mérite alors d’être réétudié pour satisfaire vos prochain·e·s lecteur·rice·s.
Si vous vous posez des questions au sujet de la typographie, nous y avons consacré un article, que nous vous invitons à aller consulter si besoin.
Autre exemple : si vous réalisez des questionnaires en ligne et qu’à partir de ça, vous arrivez à établir deux ou trois personas crédibles, alors vous pourrez axer une campagne marketing plus en phase avec votre public. Ce peut être l’occasion notamment de créer un compte sur un réseau social ou de participer à des lectures publiques.
Prenez toutefois garde aux mauvais conseils. Les réponses que vous obtenez ne doivent pas non plus être perçues comme le Saint Graal. Mettez de la distance avec celles-ci et posez-vous surtout la question de ce qui est réalisable pour vous . Une to do list à rallonge peut vite devenir énergivore et vous risquerez de manquer l’occasion d’investir cette énergie dans quelque chose de constructif.
Comment communiquer avec mon lectorat ?
Autre point qui importe beaucoup avec le choix des personas, c’est la manière dont vous allez pouvoir communiquer avec votre public. Vous aurez plus de chances d’attirer un public qui correspond à votre discours si vous adaptez celui-ci.
Interrogez-vous sur vos choix en matière de communication, de visuels, de rédaction ou encore les sujets que vous pourriez aborder dans un autre livre. Par exemple, votre lectorat apprécie peut être que vous le vouvoyez, et dans ce cas, il vaut mieux bannir le « tu ».
De même, vous essayez peut-être depuis quelques semaines déjà d’attirer une communauté sur Instagram. Or, celle-ci peine à se montrer. Après une étude de vos personas, vous vous rendez compte que leur tranche d’âge se situe entre 45 et 65 ans. Dans ce cas, utiliser le réseau social Facebook sera plus adapté.
Un grand merci pour votre lecture !