Prendre un nom de plume : pour ou contre ?

Vous hésitez à prendre un nom de plume ou à publier sous votre nom ? Voici quelques conseils qui vous aideront à faire votre choix.

10.09.2024 · Caroline Duchesnes Publier

Vous hésitez à prendre un nom de plume ou à publier votre livre sous votre vrai nom ? Voici quelques conseils qui vous aideront à faire votre choix.

Puis nous vous aiderons à trouver le pseudonyme d’auteur parfait pour vous, si c’est la solution que vous avez retenue.

À quoi sert un nom de plume ?

Dans la plupart des cas, un nom de plume est un nom fictif destiné à dissimuler la véritable identité de l’auteur·rice.

Certain·e·s n’écrivent que sous ce pseudonyme, quand d’autres en ont plusieurs, qui servent notamment à publier des livres dans des genres différents. Il arrive même que derrière un pseudonyme se cache non pas un mais plusieurs auteur·rice·s ! Cela arrive notamment lorsqu’une œuvre a été écrite à quatre mains par exemple, mais que les auteur·rice·s souhaitent faire croire qu’il s’agit de l’œuvre d’une seule personne.

Faut-il publier un livre sous son vrai nom ou sous un nom de plume ?

Conserver sa véritable identité

Pour

  • La reconnaissance publique ou encore la fierté personnelle ou familiale.
  • Cela donne un aspect authentique à votre identité d’auteur·rice.
  • Dans le cas de livres pratiques, techniques ou encore d’essais, votre véritable nom peut être gage de crédibilité, si votre livre a trait à votre domaine d’expertise et votre métier. Cela participe aussi à la reconnaissance professionnelle.
  • La simplicité de garder son identité réelle.

Contre

  • Votre identité d’auteur·rice et votre vie personnelle ne font qu’un, ce qui peut poser problème si vous ne souhaitez pas que votre employeur/votre famille lisent vos livres, si votre vie personnelle est racontée dans vos livres, ou encore si vous ne souhaitez pas que vos lecteur·rice·s puissent obtenir des informations sur votre vie privée (par exemple en cherchant votre nom sur Google).
  • Il est probable que votre véritable nom ne soit pas « vendeur » : trop commun, trop difficile à retenir, consonances peu flatteuses, etc.

Prendre un nom d’emprunt

Pour

  • Le confort de l’anonymat, notamment si vous écrivez de la romance érotique ou encore à partir du réel (autofiction…). Le pseudonyme permet de protéger votre vie privée.
  • Vous pouvez dissocier vos identités en utilisant plusieurs noms : votre vrai nom pour la vie privée, votre pseudo n°1 pour publier de la romance, votre pseudo n°2 pour publier un roman policier, etc.
  • Vous pouvez choisir un nom qui vous plaît, reflète votre personnalité d’auteur·rice ou votre style, et qui est facilement identifiable par vos lecteur·rice·s (facile à reconnaître et à retenir). C’est utile pour façonner votre personal branding d’auteur.

Contre

  • Il peut arriver que votre entourage ne comprenne pas pourquoi vous n’avez pas assumé votre vrai nom, ou encore que l’on ne vous prenne pas au sérieux lorsque vous annoncez avoir publié un livre, puisque le nom sur la couverture n’est pas le vôtre.
  • Certains pseudonymes peuvent manquer d’authenticité, paraître artificiels, trop « marketing ».
  • L’éventuelle complexité administrative : il peut y avoir un risque de confusion d’identités dans les contrats d’édition ou déclaration des revenus d’auteur, même si cela reste rare.

Comment trouver son pseudonyme d’auteur ?

Vous avez opté pour prendre un nom de plume ? C’est le moment de faire preuve de créativité pour trouver le nom parfait ! Prenez-le comme une opportunité d’exprimer une autre facette de vous-même ou de jouer avec votre identité littéraire. Voici quelques méthodes qui vous aideront à multiplier les idées.

Mélangez les lettres de votre véritable nom (anagramme)

C’est une technique utilisée depuis bien longtemps par les auteur·rice·s, pour former leur pseudonyme. L’autrice contemporaine Sophie Astrabie a par exemple eu recours à cette technique. Elle a gardé son véritable prénom mais a inventé le patronyme Astrabie en mélangeant les lettres de son nom de famille.

Choisissez un nom en hommage à un personnage ou une personnalité que vous admirez

C’est le cas notamment de Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier. Julien est un hommage à Julien Sorel, personnage dans Le Rouge et le Noir. (Quant à Gracq, il s’agit d’une référence aux Gracques, dont il aimait la sonorité.) De même, Frédérique Audoin-Rouzeau, alias Fred Vargas, a choisi son nom de plume en hommage à un personnage dans La Comtesse aux pieds nus.

Faites des recherches sur l’histoire de votre famille pour trouver un nom plaisant et qui a du sens pour vous

Beaucoup de beaux noms sont tombés dans l’oubli dans votre famille suite à des mariages. Explorez ce répertoire de noms potentiels, vous en trouverez peut-être un qui vous convienne. Ce serait alors un joli clin d’œil à vos ancêtres.

Utilisez votre surnom pour votre prénom d’auteur·rice

Est-ce que vos amis ou votre famille vous appellent par un surnom ? Celui-ci pourrait faire office de pseudonyme parfait ou se révéler être une bonne source d’inspiration ! À l’instar de Fred Vargas, Frédérique de son vrai prénom, qui a toujours été surnommée Fred par ses proches.

Faites appel à des générateurs de pseudonymes en ligne

Il existe en effet des générateurs de pseudonymes en ligne. Vous pouvez entrer des informations sur vous pour obtenir des suggestions personnalisées. Il vous suffira de vous en inspirer pour trouver le nom de plume idéal.

5 conseils pour choisir son pseudonyme d’auteur

Veillez à choisir un nom de plume qui n’est pas déjà utilisé par quelqu’un d’autre

Cela pourrait créer de la confusion. Vous ne voulez pas que vos livres et ceux de l’autre auteur·rice apparaissent comme ayant été écrits par la même personne.

Optez pour un prénom et un patronyme

Évitez les pseudonymes qui consistent en un nom tout seul, qui font moins professionnel et davantage « pseudo Internet ». En littérature, ils sont plus courants dans le domaine de la BD (Hergé, Zep, Diglee…). Pour les autres ouvrages de fiction, ce n’est pas vraiment le cas. De plus, pour le référencement du livre sur les plateformes, il vous sera demandé de renseigner un prénom et un nom. Avoir un seul nom peut vous empêcher de valider cette étape. Évitez également les doubles noms de famille. Ils allongent votre pseudonyme et sont d’autant plus difficiles à retenir pour vos lecteur·rice·s.

Le nom doit correspondre au genre dans lequel vous publiez

Observez les pseudonymes des auteur·rice·s qui publient dans le même genre que vous. Il y a souvent des points communs. Par exemple, pour les romances, les pseudos des autrices sont souvent des noms flatteurs, courts et percutants. Parfois à consonances anglaises (même pour des autrices françaises). Il arrive aussi parfois que des femmes publient des livres (par exemple des romans policiers) sous des pseudonymes masculins. Mais c’était le cas surtout à une époque où la littérature était surtout dominée par les hommes. Il était alors difficile en tant que femme de se faire une place dans ce milieu.

Choisissez un nom de plume prononçable dans le pays où vous publiez

Il peut être tentant d’utiliser un nom étranger, qui apporte une touche de style et d’exotisme. En revanche, il peut manquer d’authenticité et peut être difficile à prononcer et donc à retenir par vos lecteur·rice·s. De même, veillez à ce que vos initiales ne forment pas un acronyme gênant.

Demandez des avis sur votre pseudonyme

Il peut être difficile de déterminer l’effet de votre nom de plume sur les autres. Un pseudonyme qui vous plaît ne vous correspondra peut-être pas tout à fait. N’hésitez pas à demander l’avis de votre entourage ou de vos bêta-lecteur·rice·s, qui connaissent bien vos écrits.

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Autrice

Caroline Duchesnes

Ancienne correctrice pour des maisons d’édition et elle-même autrice, Caroline est adepte des ateliers d’écriture et lit tout un tas d’ouvrages sur l’art d’écrire. Elle aime partager ses connaissances en rédigeant des articles de conseils d’écriture sur le blog de BoD.

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