Bien connaître son livre et les sujets qu’il évoque. Savoir le vendre. Être capable d’expliquer spontanément à ses ami·e·s sa vie d’auteur·rice indépendant·e. C’est ça pitcher.
Même si généralement, les auteur·rice·s sont bien meilleur·e·s à l’écrit, savoir se présenter n’est pas une chose à négliger lorsqu’on est un·e indépendant·e. Pas besoin de devenir comédien.ne ou un as de l’improvisation. Simplement, pensez à la satisfaction que cela vous procurerait de pouvoir vous exprimer sans bafouiller ou encore de ne plus avoir la boule au ventre lorsque c’est à votre tour de parler.
Apprendre à pitcher est une bonne occasion de booster sa confiance en soi et de progresser dans sa profession. Nous vous avons préparé cet article pour comprendre ce que signifie et ce qu’implique de savoir pitcher. Et en bonus, nous vous avons préparé un exercice pour vous aider à rédiger votre pitch.
Qu’est-ce que signifie « pitcher » ?
Pitcher c’est l’idée de savoir présenter un projet, en l’occurrence un livre, de façon synthétique, fluide et convaincante. Qui donne l’impression que la personne qui raconte est à l’aise avec ce qu’elle dit. Pour un·e auteur·rice, pitcher peut s’avérer utile pour :
- décrire son dernier livre
- savoir se présenter
- parler de son aventure entrepreneuriale.
Un pitch est généralement court, même s’il doit pouvoir s’adapter un peu selon la situation que vous rencontrez et le temps de parole dont vous dosposez. Synthétiser votre discours en utilisant les mots justes et riches de sens vous aidera probablement.
Pour cela, vous l’aurez deviné, il faut de l’entraînement. Et rien n’est plus efficace que la répétition. En effet, même si la première fois que vous avez essayé de parler de votre livre, vous avez beaucoup hésité. Vous avez mis du temps à trouver vos mots. Votre interlocuteur·rice n’a peut être pas bien saisi ce que vous vouliez dire. Tout cela est normal.
En revanche, vous vous êtes probablement jugé·e après coup en vous disant que vous auriez dû dire telle ou telle chose, et ça ne vous a pas donné envie de recommencer. Pourtant, c’est l’apprentissage qui veut cela. Vous essayez, puis vous estimez ce qui est bon et moins bon, vous réessayez, et vous vous perfectionnez.
Pourquoi c’est important de savoir pitcher ?
Si vous hésitez encore à vous lancer dans le pitch, nous allons vous donner quelques raisons pour lesquelles il est important d’en avoir un tout prêt sous la main :
- être plus vendeur
- mettre en valeur son identité d’auteur·rice
- paraître plus professionnel·le
- sortir de sa zone de confort
- bien définir le message de son livre et s’adapter à sa cible.
Soyez fier de votre parcours et n’ayez pas peur de vouloir vous améliorer et libérer votre potentiel.
Le pouvoir de l’authenticité
En 2021, le marketing réclame plus d’authenticité et moins de fioritures pour embellir les produits de la vente. En effet, il vaut mieux être transparent, s’aligner sur ses envies et ses besoins, et s’exprimer au monde en lui donnant ce qu’on propose de façon authentique.
Nous avons besoin d’entendre la vérité. De savoir que notre consom’action, notre achat, a du sens. Faites-en tout autant avec votre livre. Pour cela, réfléchissez au message que vous avez souhaité faire passer en écrivant votre livre.
Surtout, oubliez les tournures de phrases trop bateau. N’hésitez pas à ajouter un peu de storytelling de votre vie pour raconter votre processus d’écriture ou la sortie de votre livre.
Exercice pour apprendre à pitcher
Nous allons maintenant passer à un exercice pour apprendre à pitcher. L’idée c’est de savoir se présenter en tant qu’auteur·rice et parler brièvement de son dernier livre. Ainsi, lorsqu’on vous demandera ce que vous faites dans la vie, vous n’aurez plus envie de retourner vous cacher sous votre couette.
Petite difficulté : votre pitch doit durer 3 à 5 minutes à l’oral.
Étape 1 : se présenter
Prenez une feuille de papier ou ouvrez une page sur un logiciel. Remplissez les sections suivantes :
- Votre nom et prénom ou votre pseudo d’auteur.rice
- Trois phrases sur votre vie professionnelle
Insérez du storytelling. Romancez votre parcours quand vous le racontez. Pensez également à utiliser des adjectifs pour la description (captivant, satisfaisant, délicieux, épanouissant, indépendant, challengeant, etc.). Ainsi, votre discours sera moins long et plus précis.
Voici une liste d’adjectifs proposée par linternaute.fr si vous avez besoin d’inspiration.
Étape 2 : présenter son livre
Présenter votre livre en deux phrases en indiquant son genre, sa cible, un ou deux éléments contextuels et le message que vous souhaitez transmettre.
Par exemple : « J’ai écrit un roman policier pour adultes, inspiré de faits réels, sur l’histoire d’un serial killer intraitable qui sévit pendant la première guerre mondiale. J’avais envie d’emporter mes lecteurs au-delà d’un récit à suspense, en mettant en valeur le fait que cette époque et la misère provoquée par la guerre pouvaient également faire des victimes hors du champ de bataille ».
Étape 3 : raconter une histoire
Demandez-vous ce que vous souhaitez faire vivre à votre audience lorsque vous aller donner votre pitch. Est-ce qu’elle doit ressentir de l’excitation ou plutôt de la compassion ? Est-ce que vous souhaitez que ces personnes soient bien informées ou leur donner l’envie d’aller chercher l’information par elles-mêmes ?
Cela va jouer sur le storytelling de votre pitch. C’est pourquoi essayez de trouver une transition entre votre vie d’auteur·rice et votre livre, pour créer de la fluidité. Comment l’idée vous est venue de l’écrire ? Pourquoi êtes-vous passionné·e par ce genre littéraire ?
Pour reprendre notre exemple précédent, imaginons le discours de notre auteur :
« Je m’appelle Henri Léonard, et je suis écrivain depuis maintenant 6 ans. J’ai quitté mon ancien travail de trieur de tomates pour vivre de ma passion. Écrire des romans policiers pour faire vivre un suspense prenant à mes lecteur·rice·s. Si parfois l’aventure est challengeante, j’ai pu apprendre à me construire une vie épanouissante, et même à renouer avec mon passé lors de mon dernier livre.
Lorsque j’étais enfant, mon père était passionné par la Première Guerre mondiale, et nous avions toujours le droit à des anecdotes et autres histoires qui découlent de cette époque. Je nourris également une passion pour le roman policier, et c’est ainsi que mon livre est né. »
Étape 4 : s’exercer à l’oral
Si cela vous aide, rédigez ce texte et peaufinez-le à l’écrit pour ensuite pouvoir le réciter pour le retenir ou l’ajuster. Répétez-le plusieurs fois à voix haute et chronométrez-vous.
Vous pouvez demander à un.e proche de vous écouter et vous donner un retour sur ce que vous avez exprimé. Vous pourrez notamment vérifier si tout est compréhensible ou s’il manque des informations essentielles.
Si vous avez envie de vous surpasser en allant plus loin, présentez votre pitch sur Instagram ou Facebook en story. Ça permettra aux visiteurs d’en apprendre plus sur vous et votre livre.
Même si votre pitch n’est pas énoncé mot pour mot à chaque fois, il y aura tout de même des tournures de phrase ou des adjectifs qui vous reviendront.
Merci pour votre lecture, et si vous avez aimé cet article n’hésitez pas à le commenter ou à le partager sur les réseaux sociaux.
Ce qui est bien avec l’extension firefox « Stop Ecriture Inclusive », c’est que je peux lire votre texte sans me farcir vos signes incompréhensibles. Du coup, la lecture est plus fluide et la compréhension est facilitée. Mais bon, le mieux serait encore que vous n’utilisiez pas cette façon d’écrire qui nuit à la lecture (avez-vous seulement pensé aux dyslexiques ?). Dans le genre, « écrire pour se faire comprendre », on repassera hein.
Bonjour,
Nous sommes une entreprise allemande, pays dans lequel l’écriture inclusive s’est imposée depuis de nombreuses années, c’est pourquoi nous l’appliquons également dans les autres pays où BoD est présent.
Nous comprenons que cela convienne à certaines personnes et déplaise à d’autres. L’extension Firefox est en effet une bonne solution pour les personnes qui ne parviennent pas à bien lire l’écriture inclusive.
Bien à vous,
Caroline