Elin Bakker : entre auto-édition et édition traditionnelle

Et si l'auto-édition pouvait finalement vous mener à l'édition traditionnelle ?

30.09.2022 · Caroline Ricciardi Publier

N’est pas auteur·rice édité·e qui veut… mais auto-édité·e, cela ne tient qu’à vous ! Et la frontière entre l’auto-édition et l’édition traditionnelle est parfois assez mince. Elin Bakker en est le parfait exemple. Elle nous raconte tout dans cette interview avec BoD.

Entre l’auto-édition et l’édition traditionnelle

Les maisons d’édition s’intéressent de plus en plus aux auteur·rice·s prêt·e·s à tout pour réussir leur aventure littéraire. L’auto-édition est ainsi un très bon moyen de montrer sa détermination et son envie de partager ses récits.

De plus en plus, les éditeur·rice·s vous contactent dans le but de publier vos écrits — même si ceux-ci sont déjà auto-édités. C’est de cette façon que l’auto-édition peut être perçue par les maisons d’édition comme un laboratoire d’expérimentation. C’est en effet un bon moyen d’observer quels types de livres se vendent bien.

S’auto-éditer ne présente pas un risque financier important pour les auteur·rice·s qui s’occupent de tout (correction, mise en page, couverture…) souvent eux-mêmes et ont recours à l’impression à la demande. En revanche, c’est un tout autre budget pour la maison d’édition qui doit notamment :

  • éditer le texte (édition, correction, relecture) ;
  • financer la mise en page et la couverture ;
  • assurer la promotion des œuvres ;
  • avancer les frais sur les tirages ;
  • gérer et financer les stocks.

Savoir qu’un livre a déjà un bon potentiel de vente se veut rassurant pour ceux·elles-ci. Et c’est donc dans ce sens que l’auto-édition peut rejoindre l’édition traditionnelle.

Si vous souhaitez vous faire repérer par des maisons d’édition, pensez à la promotion de votre livre. Vous pouvez lire toutes nos conseils et astuces ici.

Une interview avec l’autrice hybride Elin Bakker

Elin Bakker est une jeune autrice auto-éditée et éditée chez différents éditeurs. Elle jongle notamment avec ses deux pseudos : Rina B. Owen pour l’auto-édition et Elin Bakker pour l’édition traditionnelle. Elle a déjà publié près d’une dizaine de livres, dont son dernier roman Strange Lovers, disponible sur la librairie BoD !

Bonjour Elin, peux-tu nous parler de ton aventure d’autrice ?

N’étant pas française de naissance, je ne parlais pas la langue en arrivant sur le territoire. C’est alors que je me suis lancée dans la lecture afin de me sentir moins exclue et apprendre la langue au mieux. De cette passion pour la lecture naît assez rapidement celle de l’écriture. Et je signe mon premier contrat d’édition à 16 ans. Suite à cela, je me lance dans plusieurs projets fantasy et science-fiction qui me permettent d’explorer et de créer des univers au quotidien. Vient alors le moment de se lancer dans une nouvelle aventure : l’auto-édition.

J’ai écrit Tokyo Scenario pendant le premier confinement en à peine deux mois. Étant passionnée par le Japon et la Corée du Sud, ainsi que le monde du cinéma, ce roman est pour moi une évidence et je souhaite garder la main dessus autant que possible. C’est alors que je fais mes recherches en comparant les plateformes d’auto-édition et les offres de BoD attirent aussitôt mon attention.

Un an plus tard, Tokyo Scenario fait partie du catalogue et la publication du texte finit par déboucher sur un contrat d’édition chez le formidable éditeur K!Story. Mais pas question de terminer ma collaboration avec BoD là ! Le 17 août 2022, 1 an jour pour jour après la sortie de Tokyo Scenario, ma nouvelle romance intitulée Strange Lovers rejoint le catalogue BoD.

Pourquoi as-tu choisi l’auto-édition ?

Je suis quelqu’un qui aime être en contact avec mes lecteurs, qui aime gérer mes projets et avoir la main dessus. Étant une auteure de fantasy et de science-fiction en maison d’édition (sous le nom de Elin Bakker), j’ai vu le changement de genre littéraire vers la romance comme une opportunité de changer de voie et de m’orienter vers l’auto-édition. Cela a donné un nouveau souffle à mon travail et ma vie d’autrice. Et j’en suis extrêmement heureuse. Gérer les réseaux, les échanges partenaires, le travail éditorial, j’adore chacune de ces étapes liées à l’auto-édition. Et être au plus proche des lecteurs, blogueurs, correcteurs et graphistes m’a permis de faire des rencontres formidables !

Comment s’est déroulé ton premier contact avec ton éditeur ?

Lorsque l’équipe de K!Story m’a annoncé qu’ils souhaitaient travailler avec moi sur Tokyo Scenario et Hong Kong Song (le second tome), j’ai explosé en larmes de joie. Un éditeur spécialisé en littérature au sujet de la Corée du Sud est intéressé par mes romans ? Je peinais à y croire ! Bien sûr, ça m’a fait un pincement au cœur de devoir enlever le texte du site BoD puisque j’ai vécu de très belles aventures en auto-édition avec ce livre. Étant donné que c’était mon premier roman qui n’était ni de la fantasy ni de la science-fiction, je ne m’étais pas du tout attendu à un tel succès. À présent, nous travaillons dur sur le texte pour le préparer pour sa sortie en novembre 2022 et j’espère que la nouvelle version plaira aux lecteurs 😉 !

Peux-tu nous parler de ton dernier livre, et pourquoi tu poursuis l’aventure de l’auto-édition ?

Strange Lovers est tout le contraire de ce que j’écris en temps normal : une romance douce relatant la vie de deux étudiants de médecine. C’est vraiment une histoire feel good conçue pour donner le sourire et faire rêver les lecteurs d’amour. Ce roman est le premier que j’écris pour moi-même. J’ai tellement adoré mettre l’aventure d’Alice et de Jonah sur papier que je n’ai envisagé que l’auto-édition pour ce roman. Gérer le projet moi-même m’a permis d’inclure des illustrations à l’intérieur en couleurs et de faire une mise en page remplie d’amour qui, je l’espère, plaira aux lecteurs 🙂.

As-tu un petit conseil que tu souhaiterais partager aux auteur·rices de BoD ?

Un petit conseil ? Je dirais : commencez à parler de votre livre quelques mois avant sa sortie. Ça permet aux lecteurs de noter la date sur le calendrier et d’être plus investis. De plus, tout le monde ne peut pas sortir 20 € de sa poche sur un coup de tête. Donc ça leur permet de mettre l’argent nécessaire de côté pour le jour de la sortie. Sinon, prenez du plaisir à voir votre roman grandir dans le milieu de l’auto-édition. Car, même si le lancement n’est peut-être pas exceptionnel, il finira par prendre son envol plus tard 😉.

***

Un grand merci à Elin pour sa participation et à vous de nous lire avec toujours autant d’assiduité. Et si vous souhaitez suivre l’aventure de notre autrice, vous pouvez la retrouver sur Instagram sous le pseudo @bakkerelin.

Autrice

Caroline Ricciardi

Rédactrice web et graphiste en freelance, Caroline est passionnée par le monde du livre et de l’entrepreneuriat. Elle apprécie écrire des articles pour BoD et vous transmettre les informations qui vous donneront un petit coup de pouce pour progresser dans votre projet.

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