J’aurais eu peur de placer trop d’espoirs en lui. Je l’aurais voulu très ordinaire, semblable dans ses ambitions à ceux qui l’auront précédé. Je ne l’aurais pas attendu. Ce sera simplement un lundi.
Je sentirai malgré tout, en ouvrant ma fenêtre le matin, une vibration nouvelle. Quelque chose, dans l’air. Le retour de la pollution parisienne ?
Un bruissement. Une électricité. Un élan.
Je regarderai les boutiques lever leur rideau resté baissé si longtemps. Les passants circuler, avec dans les jambes un petit quelque chose d’élastique, un surcroît de joie retrouvée. Il y aura des éclats de voix qui rebondiront sur les façades. Des gens qui se salueront de loin. Cela sonnera comme une récréation.
Je ne descendrai pas.
Depuis mon perchoir, je verrai la circulation se refaire, le rythme reprendre, encore hésitant.
Je n’y croirai pas complètement.
Je resterai dans un entre-deux, pas tout à fait certaine que la parenthèse soit close, pas tout à fait sûre de ce qui pourrait se raconter ensuite.
J’attendrai.
Et peut-être à la nuit tombée, à la fin d’une journée que j’aurai voulue banale, descendrai-je dans les rues, encore troublées de se sentir renaître.
Anaïs
Un pas dans la lumière
« Il est temps, nous sommes encore hier », nous chantait Chimène Badi en 2004 lors de la sortie du film : « Le jour d’après ». Le jour d’après, nous y voici, lui que nous attendions comme le Messie. Mais si, au final ce que nous espérions avec tant d’intensité n’était que purement illusoire. Ce retour à la « normale » ne serait-il pas simplement un prétexte au sauvetage de l’économie mondiale au détriment de notre santé ? Oui, nous allons retrouver nos commerces fraichement achalandés de toutes sortes de biens dont nous n’avons pas l’utilité, qui nous procureront un sentiment de bien-être, et qui disparaitra aussi vite qu’il sera venu. Heureusement, il nous reste ces lieux indispensables à l’humain« moyen »que nous sommes:les restaurants, ces endroits qui, désormais, auront plus l’odeur de javel que de bière fraichement brassée. Terminé aussi les conversations avec notre voisin de table car celui-ci se trouvera à plus de deux mètres de nous, séparés d’une table condamnée par un horrible scotch jaune, comme si celle-ci était radioactive. Notre sentiment de « normalité », exacerbé par un soleil brulant qui avait fait naître en nous un puissant état euphorique, n’était en fait que superficiel. Prétexte pour tenter de sauver une économie déjà agonisante. En ce jour, nous sommes tous dehors, au même moment, tant l’attente fut longue à errer comme des âmes en peine entre quatre murs ! Et là, nous nous rendons compte, en se dirigeant à l’épicerie, qu’il est impossible de maintenir cette distanciation physique. Au premier éternuement, les regards convergent vers le coupable. Ouf ! Celui-ci n’est pas infecté par ce maudit virus. Mais demain, peut-être, croiserons-nous celui qui l’est et qui engendrera à lui seul cette seconde vague si redoutée et dont nous aurons tant de mal à nous relever… Mais ce n’est rien car nous allons profiter de nos derniers instants d’existence avec le home-cinéma que nous avons pu acquérir durant cette période de semi-liberté. Le son miraculeux de cet appareil étant cependant si puissant qu’il nous est impossible d’en profiter décemment tant les maux de tête générés par la maladie sont virulents. Dommage, ainsi va la vie en ce jour d’après…
Thomas Pasqueaux
Pardonne-nous Terre Mère…
Que fais-tu de cette terre nourricière
qui a vu naître ton Père et ta Mère ?
En son sein, de sa sève elle t’a abreuvé,
sa force elle t’a donné, sans jamais compter.
Si tu es ce que tu es aujourd’hui,
souviens-toi qu’elle t’a veillé jour et nuit.
Prends le temps de lui dire merci.
Pardonne-nous Terre Mère…
De cette Mère Terre tu puises ton énergie
sans laquelle tu ne serais pas en vie.
Ne rage pas de cette pluie tombée
qui salit tes souliers et mouille tes pieds.
Dans certaines contrées que tu connais,
d’incantations en encens brûlés,
des milliers s’agenouilleraient
de ces prières exaucées
abreuvant leurs puits et leur blé.
De l’inondation saccageant ta maison
ne crie pas malédiction,
la prairie d’antan bétonnée
n’a pas gémi quand on l’a ceinturée.
Pardonne-nous Terre Mère…
Que dis-tu de ces océans
qui agonisent lentement
Par l’inconscience de riches négociants
laissant voguer leurs géants flottants
et s’écouler leur carburant.
Tous ces fous se jurant innocents
impunément amassent leur argent,
devenus sourds aux cris perçants
d’un peuple silencieux nageant heureux
dans cet élément qu’est leur océan.
Pardonne-nous Terre Mère…
De nos usines crachant leur toxique fumée,
De nos pesticides semés,
De nos animaux exploités,
et.. et.. tout ce qui n’est pas dénoncé !…
Faut-il ajouter tant d’autres blessures,
qu’injustement nous t’infligeons
à toi, notre Terre Nourricière
que chaque jour nous scarifions…
Au nom de nous tous,
Pardonne-nous Terre Mère.
Joëlle Calmès
Le 11 mai est le premier pas vers la liberté. Sortir, parcourir la ville, retrouvez des amis, sentir l’air pur d’une belle journée de mai où l’on fera ce qu’il nous plaît. Ce ne sera pas un jour où l’on pourra s’amuser, faire une grande fête, célébrer la libération. Ce sera un jour où l’on pourra voir nos amis qui nous ont soutenu lors du confinement. Je ne pourrai retrouver ma famille car elle habite loin. Mais j’irai faire un tour dans la grande ville. Je ferais une lettre de remerciement à tous ceux qui ont été là durant le confinement et qui ont animé mes journées à la maison. Le sport a été une révélation pour ma santé. Mes amis, ma famille ont été un réel soutien. La musique a adouci le poids de cette contrainte. Ma maison s’est révélée un paradis à vivre et même survivre. Le confinement a remis en question notre manière de vivre. La vie ne sera plus la même. Nous devrons vivre autrement. Beaucoup aimaient vivre dans la foule. L’Internet a été notre sauveur. Il a joué le rôle de mur entre les hommes. Il a servi d’arme contre la solitude, la haine et la rancœur. Il a permis de lutter contre la chute. Il m’a permis de rester debout et donner courage pour affronter le lendemain. Le lendemain où l’on va devoir se relever. La chute a été pour certain fatale. La crise a trouvé son acné. Les êtres étaient à bout. Certains ont perdus la vie. Le Corona a touché tout le monde, on a tous perdu un proche. En Italie, il y a même eu famine. La terre s’est arrêté. Chacun aura eu un souvenir du Corona. Je me souviendrai que je n’ai pu célébrer l’anniversaire de ma grand-mère qui a eu 90 ans en mars. On a eu peur pour nos anciens. Je suis devenu un petit soldat. On aura survécu à cette peste, retrouvé notre liberté et on aura espoir d’une fin heureuse…
Markey Karem
Il y avait une certaine effervescence dans l’air, mais pas vraiment un vent de liberté. Le soleil qui pendant des semaines avait nargué les détenus urbains avait déserté, et un rideau pluvieux s’était abattu sur l’Europe. Certains en avaient-ils rêvé ? Ce n’était pourtant pas une reconquête, ni même une victoire. Toujours des files d’attente devant les magasins, et davantage de vitrines passées au blanc d’Espagne. Parmi les automobilistes au regard soucieux, certains aficionados de l’asphalte, de l’essence dans le sang, avaient pensé rouler jusqu’à trouver la fin de la route, dopés par l’appel des voies presque désertes, mais leur enthousiasme avait tourné court, usé prématurément par la mélopée des essuie-glaces et les fins barreaux humides qui cisaillaient les horizons retrouvés.
Non, ce qui circulait parmi les promeneurs masqués sous leurs parapluies, entre les silhouettes sans visage enténébrées sous les capuches d’où ne luisaient que des yeux inquiets, c’était l’expression contenue d’une peur incertaine. Le propre d’un danger invisible, c’est d’être vu partout. Nous avions regardé des libertés non négociables voler en éclats en moins d’une semaine. Notre monde rassurant avait glissé sur son axe. Nous étions tous en manque d’équilibre.
Me suis-je, moi aussi, mêlé à ces promeneurs angoissés ? Je n’ai pas eu à affronter la promiscuité angoissante des transports en commun, ni le soulagement coupable des parents libérés de leur progéniture. Un certain découragement, peut-être, à voir simplement que nos chaînes n’avaient été que rallongées, que l’avenir demeurait hors de portée, s’assombrissant par degrés. Tous se déplaçaient emmitouflés d’une étrange frontière, l’espace du « moi » avait soudain pris de l’ampleur, la forme d’un no man’s land mobile. Je savais que ce jour étrange ne serait pas vraiment le jour d’après. C’était surtout l’instant d’avant. Celui où tout les possibles se fondent en quelques secondes.
Un souvenir, toutefois. Une plage déserte sous la pluie, le grondement de la foule, et cette tempête qui vient. Dans le lointain, l’horizon se découvre. Il n’est plus temps de se confiner à nos propres rôles. Bas les masques !
Roger Raynal
POUR LE JOUR D’APRÈS
Trop souvent le manque est le révélateur
De ce qui était habituel et bénéfique
Lorsqu’on oubliait d’en être l’admirateur,
Emporté dans des désirs devenus tragiques
Parce que l’esprit ne peut plus prendre le temps,
Dans sa course à tout, de voir qu’il en est content !
Voilà qu’il a fallu être en confinement,
Interdit de sortir de chez soi plus d’une heure
Pour réduire la pandémie, assurément,
Et sauver de chacun la vie et le bonheur ;
C’est alors que se fit la prise de conscience
Que nous sommes tous unis par la même alliance !
Ainsi, pour le jour d’après, j’ai une espérance,
Ou devrais-je écrire des vœux et des espoirs :
Que nous n’oublions plus, nous tous, dans des errances,
D’humer le parfum des fleurs pour s’en émouvoir,
De sentir la splendeur du monde jusqu’en soi,
De contempler les plaisirs simples qui font nos joies ;
De savoir, à chaque instant, la chance magnifique
Que chaque personne a de vivre avec les autres,
De comprendre en tout, que la nature mirifique,
Est le plus grand des trésors qui est bien le nôtre,
De respecter la valeur des petits métiers
En cessant d’avoir envers eux un air altier ;
De ressentir que nous sommes interdépendants
Et que le partage est la source des victoires
Nous accordant de ne pas être des perdants ;
Les soignants l’ont montré en faisant leur devoir,
Servant à notre nation, de brillant miroir
Où se reflète la gloire de notre histoire ;
De louanger, souriants, nos superbes enfants
Qui sont l’avenir du monde et celui de l’amour,
De leur donner, le regard alors triomphant,
Autant d’attention que leurs mères, avec bravoure,
Ont su durant neuf mois leur offrir fortement
Pour les faire naître et les protéger des tourments ;
De remercier le grand miracle de la vie,
Chaque jour, dont la complexité est immense
Et qui permet de réaliser des envies :
D’admirer la magie grandiose des semences
Dont le savoir devenir, peut alors nourrir
Les peuples qui sans elles pourraient en mourir ;
D’écouter les doux silences au-delà des bruits
Des haines et des colères causées par l’ignorance,
D’aider parfois, ou pourquoi pas souvent, autrui
Pour alléger du monde le poids des souffrances,
De sauver et de chérir notre liberté
Dont le synonyme est le mot fraternité ;
De comprendre bien mieux l’isolement des vieux
Pour ne plus les ignorer ou les laisser seuls,
Car ils ont construit le pays, en tous ses lieux,
Tout en sachant qu’ils finiront sous un linceul ;
Et de penser, toujours, que l’interdépendance
Procure, en vérité, les biens en abondance !
Patrick Edène
Ne me dis plus jamais non
Comme avant, mes doigts s’useront à toucher ta peau. Tu me combleras. Je te promets de ne plus être jaloux. Je t’enlacerai. Nous resterons toujours ensemble. Promis, je te ne ferai plus de reproches. Je te crierai plus dessus. Je ne te jugerai plus. Ton absence me rend amer. Sans toi, je m’étiole, je m’effondre. Je sais je t’ai tellement promis que j’allais changer. Tu es tout pour moi. Ma femme, mon épouse, dix ans de mariage.
Promis, les disputes cesseront entre nous. Promis, je ne te frapperai plus. C’est un jour nouveau, le jour d’après, on va tout recommencer. Je sais à chaque retrouvaille, on se fait du mal. Mais notre amour est tellement fort. Tu ne veux pas rentrer à la maison. Même après, tu restes chez ta meilleure amie. Tu ne reviendras pas. Mais tu me l’as tellement dit. Nous sommes trop liés, unis. Personne ne nous comprend. Personne ne me comprend. Promis, crois-moi tout va changer, je vais arrêter de boire, je vais arrêter de m’énerver contre toi, mais tu me mets tellement à bout que je te frappe. Pardonne-moi. Je sais que cela fait dix ans que ça dure. Mais promis je vais changer mon amour, je ferai tout pour toi. Je ne suis rien sans toi. Idem pour toi. Notre amour est trop passionnel, personne ne nous comprend. Tu as trouvé du travail et tu vas rester à cinq cents kilomètres de chez nous. Je te connais trop. Je sais comment tu fonctionnes. Tu reviendras en pleurant. Comme d’habitude.
Le jour d’après, on sera heureux et amoureux. Promis, je ne boirai plus. Je ne te toucherai plus. C’est un jour nouveau, un nouveau départ, une chance pour nous deux, notre couple. Pense à nous. Ce confinement t’arrange bien finalement. Tu m’envoie des e-mails de rupture. Je ne suis pas dupe. Je sais que ta chère amie t’aide ou t’encourage. Je sais très bien que tu n’aurais pas pris cette initiative toute seule. Tu es trop dépendante de moi. Tu ne fais rien sans moi. Tu me demandes toujours la permission pour faire quelque chose. Tu comprends, tu as besoin de moi. Je le reconnais, j’ai aussi besoin de toi ; mais promis je ferai des efforts.
Promis, je ne te ferai plus de reproches. Promis je ne te frapperai plus. Crois-moi, ma chérie. Je t’en supplie, reviens à la maison. Je changerai pour toi. Tu sais bien, mon amour.
À toutes les femmes victimes de violences conjugales.
Eva Ly
Ça sera plus que jamais un jour différent de ce que l’on a connu jusqu’à lors. C’est évidemment un événement phénoménal et incertain. Ça sera un jour pas des ordinaires, pour des populations en masses. Ça sera l’abonnement massif et collectif sans précédent aux mesures de sécurité, de protection et de santé, sous forme de muselières, qui sont les masques. Ça sera le jour le marqué de l’histoire, de méfiance atypique et accru à juste titre et à juste raison. Ça sera tel le premier jour où l’on se met pour la toute première fois derrière un volant pour sa première leçon de conduite. Ça sera certainement un jour qui aura des horizons aussi bien à l’horizontale qu’à la verticale, un jour où les gens découvriront d’abord leurs prétendues libertés, dont ils étaient privés pendant le confinement, ils découvriront en parallèle comme la nature elle-même a changé pendant cette période d’isolement à l’échelle planétaire. Comme elle est beaucoup moins polluée, beaucoup plus rayonnante par toute la faune et la flore qui renaît, dans l’espoir que l’homme la respecte. Ça sera un jour où de toute nature évidente, des changements fondamentaux seront à adopter, par obligation ou par nécessité, il est forcé de songer à des stratégies différentes pour s’y adapter. Ça sera le jour du Grand éveil, du moins je l’espère. Le vrai éveil au sens le plus strict. Ça sera le jour des Grandes vérités, que, le peuple va devoir exiger de son gouvernement et tout responsable, au sujet de l’ingérence de cette pandémie, qui a causé tant de morts délibérément voulus. Ça sera le jour d’une phase de transition et transformation, très marquée par l’enseignement d’apprentissage ébranlé, de nouvelles règles de vie et de façon d’être. Il y a tant d’éléments à évoquer. Mais j’ai bien peur que ce jour là ne soit pour pas mal de gens comme un jour ordinaire alors que ça n’en est pas un. Une fois de plus, les fast-foods seront pris d’assaut. Et ils reprendront le train-train de leur petit confort inconforme.
Ce déconfinement est un sursis, et une échéance de plus, pour que l’homme comprenne qu’il est dans son fondamental intérêt, et sa propre sauvegarde et celle de la planète, le centre de l’univers dont on est une infine partie.
B. H.
Ce 11 mai, ce futur de ma vie
Je vais donc vous narrer le Corona de ma vie,
Qui frémit et qui vibre, en errant trop longtemps,
Dans mon cœur, dans mon corps, envoûtant mon esprit,
Et qui brûle toute ma peau, en bouillant tout mon sang.
Ce souffreteux œdème ; contenant mes pensées,
Veut fouler, tel un fou, toute mon âme pleine d’idées,
Ramollir ma cervelle qui ; déjà, en fumée,
Effritait mes deux pieds, à longueur des années.
En virus averti, codé9, il a su pénétrer,
Toutes mes fibres, mes tissus et mes glandes et mes nerfs,
Et les « vers de l’œdème », y pouvaient bien passer,
Dans mes veines, mes organes, mes viscères, mes artères.
Je fuyais tous les gens, sans rapport, sans accord,
J’épuisais toutes mes forces et ceci, sans efforts ;
Je ne sais ce que c’est d’être bien et très fort,
Et dormais dans mon trou ; obsédé par la mort.
Je perdais le grand Nord et ratais le bon port,
Je restais sans ressort à bâbord, à tribord,
Je vivais une mal-vie, incolore, inodore,
Et, cachant mes dehors, j’essuyais mes remords.
Une Jeune Fille me disait : « Ce poème, moi, je l’aime !
Avec l’épidémie, la pandémie et le confinement, moi je le lis
Et avec aussi, consignes sociales et médicales, philosophie
Car les rimes de ses vers, ont le goût du café crème »,
C’est pour ça que je sème, à tout vent, ce poème,
Mais, j’ai peur tout de même qu’il ne vive en bohème.
Les neuf quatrains de ce poème, parlent de moi-même,
Le mal, le bien ; y sont cités, en double thèmes,
Ma maladie et ma santé ; ces deux extrêmes,
Je m’aime, je fais carême et j’écrase l’anathème.
Et soudain, ce 11 mai en miracle, vient changer le décor,
Fait renaître toutes mes forces et revivre tout mon corps,
Ce prodrome ; mauvais sort, me causant trop de torts,
Se mutant en diadème et brillant comme de l’or,
Fait jaillir à mes yeux, tel un rêve, un trésor !
Alors, j’oublie ce Virus Mictilane qui voulait que je me pende,
Maintenant, je peux faire toutes les sondes, toutes les rondes,
Et marcher sur les ondes, les déserts et les landes ;
Aujourd’hui ; Dieu merci ! Je veux vivre dans ce monde.
Arkoub
C’est le jour premier : UN
Virus X… X… L… : UN
Il faut un jour numéro DEUX, Pour devenir encore plus vieux. Une ligne de vie, sans être exclu ; Et ne pas se sentir battu.
VINGT jours, tous confinés Mais pas contaminés.
Un jour de plus que je retiens Et ça sert à créer des liens À chacun sa grande solitude ; Le danger c’est cette habitude.
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Enfin CINQUANTE CINQ jours.
Demain c’est le retour.
Et nous voilà le jour d’après ! Mais l’avant peut-il s’oublier ? l’horloge du temps ne s’arrête pas Et la vie reprendra le pas.
Mois de Mai !… Jour muguet. Ne pas faire ce qu’il plaît.
Je veux des semaines sans les pleurs. Des mois entiers couverts de fleurs. Pour rendre de la vie aux années Et une vie à l’éternité.
Regarder le soleil qui brille ; Passer plus de temps en famille ; Revoir mes endroits préférés Et respirer l’odeur des blés. Ne plus redire : « Un de ces jours » Et puis vivre chaque jour : « Un autre jour ». |
D. Ayala

J’aime beaucoup Ne me dis plus jamais non,
Bravo Joëlle Calmès, votre texte demandant pardon à notre Terre Mère est d’une grande justesse et poésie élégante. Il y a autant de poésies que de poètes, donc pas de critique à faire sur votre style qui m’a bien plu, surtout dans son émotion pertinante.
Lisez mon texte qui est aussi sur cette page intitulé Pour Le Jour D’Après, car il rejoint à sa façon le votre !
Je choisis « Le futur de ma vie » de Arkoub.
« Ne me dis plus jamais non » a ma préférence.
J’aime toutbin ‘ ne me dis plys jamais non’.
Origonal par rapport aux autres. Fébrile, emouvant.