L’inspiration, c’est comme un chat : quand vous en avez besoin, elle s’enfuit, et quand vous ne l’attendez plus, elle se frotte contre vos jambes !
L’inspiration peut surgir de partout : un son, une odeur, une image, ou même une conversation banale. Je vous encourage donc à ouvrir les portes de vos sens et à être attentifs au monde qui vous entoure. Pinterest et Instagram sont mes meilleurs amis en termes d’inspiration, sans compter mes souvenirs et mes émotions.
Et c’est souvent quand on les recherche le moins que les mots viennent, alors ayez toujours de quoi noter sous la main. Je vous assure que l’inspiration peur arriver sous la douche ou au volant : ce n’est pas un mythe. (Ne comptez jamais sur votre mémoire pour retenir vos vers ; je ne saurais dire combien de mes poèmes sont perdus à jamais pour cette raison.)
Parlez, écoutez, lisez : ouvrez les portes de vos sens
En ce qui me concerne, mon inspiration est à son maximum en fin de journée. Une fois que mon cerveau est lessivé, toutes mes émotions sont en ébullition. Il ne me faut que mon casque (avec ou sans musique, le plus important est simplement que je sois coupée du monde).
Souvent, il ne me faut qu’un mot, il deviendra le sujet central du poème.
Parfois simplement la thématique, et mes doigts glissent seuls sur le clavier.
Parfois simplement, j’ai besoin d’écrire, je sens que les mots me travaillent mais rien ne me plaît. Et dans ce cas, je file sur Instagram ou dans ma bibliothèque. Me plonger dans d’autres mots m’aide à trouver les miens, à développer mon vocabulaire et m’ouvrir l’esprit.
Attention à ne pas tomber dans le plagiat. Vous pouvez vous inspirer du style de quelqu’un, mais le copier ne vous mènera nulle part. Vos mots retracent vos émotions, votre vécu et votre personnalité. Reprendre ceux des autres ne vous rendra pas meilleur poète, bien au contraire. Vous serez lu pour qui vous êtes, comment vous exprimez vos pensées. Tout le monde a sa place dans la poésie.
Ne négligez pas non plus vos lectures : elles vous aideront à peaufiner votre plume, à agrémenter vos poèmes et à trouver toujours plus de nouvelles thématiques à aborder.
Soyez curieux !
Écoutez des podcasts, de la musique, plongez-vous dans l’univers de vos artistes préférés.
Le poète de la semaine
Jacques Prévert nous rappelle si joliment : « Les feuilles mortes se ramassent à la pelle. » Une citation qui évoque la nostalgie. Pensez à ce que la nostalgie évoque pour vous et laissez-la vous inspirer.
L’atelier créatif
Pour l’exercice du jour, je vous invite à vous saisir d’un souvenir. Choisissez-le en fonction de l’émotion sur laquelle vous voulez écrire. Parce que tout part de là en poésie : vos émotions.
Puis, laissez-vous inspirer.
Pour exemple, je vous pose ici un poème que j’ai écrit suite à ma rupture amoureuse :
j’explose, à nouveau
le monde se met à trembler
un voile tombe sur ma vision,
quelles sont ces gouttes qui s’écrasent sur ma peau ?
je suffoque,
je panique
impossible de respirer de me calmer
mes oreilles bourdonnent, mes pensées s’échauffent
avant, tu me prenais dans tes bras et tes lèvres se posaient sur mon front
aujourd’hui je suis seule
recroquevillée de ton côté du lit, cherchant encore ton odeur
elle est partie, comme toi
de longues minutes, des heures peut-être je m’endors
d’épuisement
et je me réveillerai dans la nuit, sous le même scénario
La semaine prochaine, on se retrouvera pour parler de l’écriture thérapeutique. Quelle place a l’expression de ses émotions et ses difficultés dans la guérison et la résilience ?
Vous aurez probablement des bribes d’idées suite à l’exercice que je vous ai donné !
J’avais ce besoin d’écrire sur le sentiment de liberté après être sortie d’une relation malsaine. Ce besoin de mettre des mots sur d’espoir retrouvé après des années de mal-être pour m’aider à tourner la page.
Alors j’ai écrit ce poème que j’ai nommé « Après l’orage » où je raconte la guérison après une rupture douloureuse, et la délivrance d’une emprise.
Après l’orage
Tu étais la mauvaise herbe dans ce champ de fleurs,
Celle qui étouffe et qui ronge les cœurs.
Tu étais le nuage cachant le soleil,
L’ombre pesante m’empêchant de briller.
Tu étais la vague dans laquelle je me noyais,
Celle qui m’empêchait d’exister.
Tu étais l’orage qui rendait sombre mon monde,
Celui qui m’éteignait,
Me laissant ivre de tristesse.
Mais un beau jour l’orage s’est tu, le vent a tourné,
Me laissant renaître sous un ciel ensoleillé.
Et merci beaucoup pour ces ateliers que tu proposes ! 💖💖