Témoignage : victime d’une manipulatrice

Le témoignage touchant de l'écriture comme thérapie. Dans son livre, Hatem Oueslati tente d'expliquer l'inexplicable : la manipulation par un être aimé et ses conséquences…

03.03.2017 · Noémie Machner Auteurs

Pourriez-vous nous présenter votre livre ?

À travers mon témoignage, je raconte comment cette « histoire d’amour » s’est révélée être un véritable piège dès le départ. Toutes les étapes du schéma d’une telle relation sont parfaitement respectées par le/la pervers narcissique et la terrible souffrance de la victime qui passe par toutes les phases de destruction du moi profond jusqu’à ne plus exister. Mais la guérison est possible, un chemin long et difficile, mais possible et c’est ce message d’espoir que je souhaite transmettre à toutes ces personnes et prévenir les non-avertis de ce genre de relation.

Comment êtes-vous venu à l’idée d’écrire votre témoignage ?

Le lendemain de mon divorce, j’ai eu besoin d’évacuer ce que j’avais vécu et j’ai commencé à écrire, c’était thérapeutique de mettre des mots sur mes maux.

Pour essayer de comprendre ce qui m’était arrivé, j’ai fait comme toutes les victimes de ce terrible drame. Je me suis d’abord réfugié dans des blogs et des forums sur la toile pour me rendre compte que je n’étais pas seul à avoir vécu cette terrible expérience dans l’intimité.

Mais j’ai dû me rendre à l’évidence et faire ce terrible constat : les hommes victimes, extrêmement nombreux, ont honte d’en parler et se cachent à l’abri des regards ou se terrent bien souvent dans le silence.

J’ai essayé de trouver des ouvrages d’hommes victimes témoignant de leur expérience avec une perverse narcissique mais ce fut en vain.

Il n’y a à ce jour aucun ouvrage témoignage d’hommes victimes de femmes perverses narcissiques. Seules des femmes ont publié ce genre d’ouvrage ayant plus de facilité à libérer la parole.

Hatem Oueslati

A travers son histoire, Hatem Oueslati nous offre un message d’espoir pour toutes ces victimes qui n’osent en parler, par pudeur ou incompréhension, afin de libérer la parole de tous ces hommes qui portent le fardeau de cette double peine : leur souffrance et leur silence par honte.

C’est alors que mes écrits personnels m’ont amené à faire un ouvrage. Le but de mon témoignage à travers mon histoire est d’éveiller, de prévenir, de conforter et d’aider toutes ces victimes qui se taisent ou d’autres non avertis face à ces êtres destructeurs ainsi que de libérer la parole de tous ces hommes qui portent le fardeau de cette double peine : leur souffrance et leur silence par honte.

Pourquoi avez-vous choisi l’auto-édition ?

L’auto-édition est tout simplement la liberté d’être publié ! Et BoD offre celle-ci et bien loin de certains échos que l’on a sur l’auto-édition. Il est vrai que je recommanderais l’auto-édition mais uniquement quand on a affaire à une maison telle que BoD qui n’est pas là pour vous prendre de l’argent !

Vous avez axé votre communication sur les réseaux sociaux. Pourquoi avez-vous fait ce choix ? 

J’ai axé ma communication sur Facebook uniquement. Centrer sa communication permet de centraliser toutes les informations et éviter l’éparpillement de la cible. De plus, c’est extrêmement virale et visible, avec des outils très pratiques !

Quel est le retour des lecteurs face à votre communication ? 

Avec 10 000 abonnés sur une page et des milliers de lecteurs de mon témoignage, les retours sont tous positifs car j’ai atteint mes objectifs et déjà gagné mon combat : prévenir et aider un grand nombre de personnes qui ne cessent de croître chaque jour.

Et le nombre de commentaires, que ce soit sur la page Facebook et sur les plateformes Amazon et Fnac parlent d’eux mêmes : « Merci »!

Quels sont vos conseils pour les auteurs auto-édités pour gérer leur communication ? 

Je leur conseillerais de tout centraliser sur un seul support au niveau des réseaux sociaux, de préparer une feuille de route bien en amont sur les étapes à franchir et bien entendu de créer un événement pour la sortie de leur ouvrage. Ne pas hésitez à contacter des médias aussi.

Mais le plus important est de créer une proximité avec leurs lecteurs, car n’oublions pas nous sommes avant tout des hommes…